Et on nous sort encore que le général Rondot est le témoin-clé, après tous ses revirements? :O Mais il faut lui injecter du pentothal une bonne fois pour toutes à celui-là!Le Monde a écrit :22 juin 2001
Les juges Renaud Van Ruymbeke et Dominique de Talancé sont saisis de l'instruction portant sur la vente de six frégates à la marine taïwanaise par Thomson-CSF (aujourd'hui Thales) en 1991. Un contrat qui aurait donné lieu au versement de commissions via une chambre de compensation interbancaire implantée à Luxembourg, Clearstream.
Mars 2003
Imad Lahoud, un informaticien et expert financier, entre en possession d'un listing de comptes censés provenir de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream.
L'écrivain Denis Robert affirme les lui avoir remis. M. Lahoud travaille pour la DGSE depuis le mois de janvier 2003, sur la recommandation du général Philippe Rondot.
Jean-Louis Gergorin, vice-président du groupe industriel EADS, les a mis en relation.
Novembre 2003
M. Gergorin remet au général Rondot, dans son bureau, au ministère de la défense, les 5 et 23 novembre, des listings de comptes Clearstream qui contiennent, selon le militaire, des noms d'hommes politiques suspectés d'avoir touché des rétrocommissions dans l'affaire des frégates.
Le 15 novembre, le général Rondot reçoit l'ordre, par Philippe Marland, directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie, d'enquêter sur ces listings.
9 janvier 2004
Dans le bureau de Dominique de Villepin, alors ministre des affaires étrangères, M. Gergorin exhibe à nouveau, en présence du général Rondot, des listings de comptes Clearstream.
Mai 2004
Le général Rondot assure à Mme Alliot-Marie que les listings ont été manipulés.
Le juge Van Ruymbeke reçoit un courrier anonyme affirmant que Clearstream abrite un système de blanchiment qui impliquerait notamment Alain Gomez, l'ex-patron de Thomson-CSF, Andrew Wang, l'intermédiaire principal de la vente des frégates, et le vice-président d'Airbus, Philippe Delmas. Ce dernier est interpellé et placé en garde à vue. Son ordinateur est saisi. Aucun lien avec Clearstream n'est découvert.
14 juin 2004
Un nouveau courrier parvient au juge Van Ruymbeke, qui dénonce "le dévoiement d'un extraordinaire système financier et informatique, Clearstream, au profit d'intérêts crapuleux et même mafieux". Un listing informatique y est joint, qui recense 895 comptes ouverts auprès de Clearstream, en face desquels apparaissent les noms de personnalités : Jean-Pierre Chevènement, Alain Madelin, Dominique Strauss-Kahn ou Nicolas Sarkozy sont accusés d'avoir perçu des fonds occultes.
Juillet 2004
Des notes de la direction de la surveillance du territoire (DST) mentionnent une "manipulation" et citent à plusieurs reprises le nom de Jean-Louis Gergorin, vice-président d'EADS. Grand ami de Dominique de Villepin, il voue une inimitié profonde à Philippe Delmas.
3 septembre 2004
Une information judiciaire est ouverte par le parquet de Paris pour "dénonciation calomnieuse". Elle fait suite à une plainte déposée avec constitution de partie civile au mois de juillet par Philippe Delmas. Elle est confiée aux juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons. L'affaire prend alors un tournant politique : en plus de la concurrence qui agite l'industrie française de l'armement, surgit la rivalité entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin. M. Sarkozy accuse à mots couverts l'entourage de Dominique de Villepin d'être à l'origine de l'affaire.
Novembre 2004
M. Gergorin affirme dans Le Monde "n'être en rien impliqué ni concerné par l'affaire Clearstream et les manœuvres qui l'entourent". S'estimant désormais "gravement" mis en cause, il entend dénoncer "une campagne de rumeurs sur fond de manipulations diverses [qui] portent gravement atteinte à son honneur et lui causent un important préjudice". "Désigner mon client comme étant le corbeau, c'est allumer un contre-feu", estime son avocat, Me Paul-Albert Iweins.
Juin 2005
Le patron de la DST, Pierre Bousquet, remet toutes les notes de son service à Nicolas Sarkozy, de retour au ministère de l'intérieur. Le président de l'UMP entend débusquer d'"éventuels complots" contre lui. Il soupçonne de plus en plus le premier ministre.
31 janvier 2006
Le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, qui veut savoir si la manipulation ne vise pas à l'atteindre politiquement avec l'aide d'officines ou de services de l'Etat, se constitue partie civile.
28 mars 2006
Le général Rondot est interrogé par les juges.
Il admet avoir menti pour, dit-il,"[se] mettre à l'abri et protéger [son] ministre".
Mars-avril 2006
Perquisitions à la DGSE, au ministère de la défense et à l'état-major d'EADS. EADS se constitue partie civile pour "dénonciation calomnieuse". Michèle Alliot-Marie dément avoir été au courant dès 2003, comme le soutient l'hebdomadaire L'Express, de l'affaire Clearstream et d'avoir gardé le silence.
28 avril 2006
Selon des révélations du quotidien Le Monde, le général Rondot a affirmé aux juges avoir reçu l'ordre de Dominique de Villepin – qui lui aurait affirmé agir sur instruction du chef de l'Etat – d'enquêter sur des personnalités politiques, dont Nicolas Sarkozy.
28 avril 2006
Dominique de Villepin affirme, dans un communiqué, n'avoir jamais demandé d'enquête sur Nicolas Sarkozy. Le président Jacques Chirac dément, à son tour, "catégoriquement avoir demandé la moindre enquête visant des personnalités politiques" en liaison avec cette affaire.
2 mai 2006
Le général Philippe Rondot dément, dans Le Figaro, que Dominique de Villepin lui ait demandé de "s'intéresser" aux "politiques" dans l'affaire Clearstream. "Jamais Dominique de Villepin ne m'a demandé de m'intéresser, à un moment ou à un autre, aux 'politiques'", dit-il. "Je le démens catégoriquement." Il ajoute : "Mon enquête s'est limitée selon les instructions aux fonctionnaires ou anciens fonctionnaires des services dont le nom est apparu." "Jamais je n'ai manipulé ou fait manipuler des listes initiales de Clearstream pour y faire apparaître notamment le nom de Nicolas Sarkozy."
J'ai aussi du mal à saisir pourquoi c'est De Villepin qui se retrouve en première ligne au final, alors que son nom n'est jamais cité dans les papiers et qu'à la limite qu'il demande une enquête, c'est presque légitime.
Et à côté de ça, vous avez des hyènes politiques (Marine Le Pen, Arnaud Montebourg, que du lourd... :rolleyes:) qui demandent démissions et élections anticipées, comme à chaque affaire. Ah elle est drôle la classe politique...