Voici un sujet consacré aux désagréments causés par les virus et autres menaces informatiques. On commence par du lourd, avec Mydoom.
Virus informatique: Mydoom en passe de devenir le plus gros «ver»
HELSINKI - Mydoom est en passe de devenir le plus gros virus informatique de tous les temps par l'ampleur de sa propagation. Plus de 100 millions de courriers électroniques ont été infectés depuis lundi. Il se transmet sous la forme d'un document joint.
Mydoom devrait dépasser le virus Sobig.F par l'ampleur de sa propagation, selon F-Secure, une société de sécurité informatique établie en Finlande. «Si l'on regarde la quantité de courriels, Mydoom a dépassé Sobig.F et est devenu la plus importante attaque virale jamais connue», a indiqué un responsable de F-Secure.
«Dans le monde il a généré plus de 100 millions d'e-mails infectés» depuis lundi. Avec une telle vitesse, il devrait «battre» Sobig.F, qui avait généré 300 millions d'e-mails infectés dans sa première semaine, a-t-il ajouté. Mercredi, de 390 000 à 500 000 ordinateurs avaient été infectés à travers le monde, selon lui.
Baptisé Mydoom ou Novarg, ce virus est de type «ver», c'est-à-dire qu'il se diffuse automatiquement à travers les carnets d'adresses des boîtes aux lettres où il atterrit. Il se propage également par le service Kazaa, qui permet à ses utilisateurs d'échanger gratuitement jeux, musique et films.
Il s'est déclaré lundi soir, heure européenne, c'est-à-dire à un moment où les Etats-Unis et le Canada étaient encore au travail. La plupart des dégâts sont par conséquent à déplorer en Amérique du Nord. La police fédérale américaine (FBI) a indiqué mardi qu'elle avait ouvert une enquête.
© ATS
Autre article chez ZDNet et puis voilà:
Mydoom: un virus qui passe par Kazaa et vise SCO Par Christophe Guillemin
ZDNet France
Mardi 27 janvier 2004
Réagissez à cet article.
Nouvelle épidémie en vue pour les systèmes Windows avec ce virus-ver "multitâche": il sature les réseaux, ouvre une porte dérobée sur les postes clients et est programmé pour lancer une attaque groupée contre le site de SCO.
Les ordinateurs fonctionnant avec Windows font face à leur deuxième épidémie de virus-ver en moins de 15 jours. Le parasite se prénomme cette fois Mydoom, alias Novarg ou encore Mimail.R. Une énième variante du virus Mimail découvert en août 2003.
Détecté le 26 janvier, Mydoom est un "mass mailer" qui se repand très rapidement sur les réseaux en les saturant. ZDNet lui attribue un indice de dangerosité de 7 sur une échelle de 10. Et met à votre disposition un petit utilitaire fourni par F-Secure, à télécharger sur la Logithèque. Il permet de le supprimer de sa machine.
En plus de transiter classiquement par les messageries de courrier électronique, Mydoom emprunte également le réseau d'échange "peer-to-peer" Kazaa. Il se copie dans le répertoire de partage de fichiers de Kazaa sur les machines qu'il infecte. Et prend alors les noms de fichiers suivants: nuke2004, office_crack, rootkitXP, strip-girl-2.0bdcom_patches, activation_crack, icq2004-final ou winamp. Des fichiers à ne surtout pas ouvrir, au risque de contaminer son ordinateur.
Comme toujours, ne pas ouvrir la pièce jointe protège
Ce virus peut donc également prendre la forme d'un e-mail, avec pour objet: «Error, Status, Server Report, Mail Transaction Failed, Mail Delivery System, hello ou hi». Le corps du message, toujours en anglais, varie; exemple: «Mail transaction failed. Partial message is available». Bien entendu, Mydoom est dissimulé dans la pièce jointe qui accompagne le message. Son nom peut varier comme son extension – .zip, .bat, .exe, .pif, .cmd, .scr – mais son poids reste fixe: 22,528 octets.
Comme souvent, il suffit de ne pas ouvrir cette pièce jointe pour que le virus demeure inactif. Dans le cas contraire, il contaminera la machine en commençant par chercher des adresses e-mails dans divers emplacements. Enfin, grâce à son propre moteur d'envoi de courrier (protocole SMTP), Mydoom se postera de lui-même vers l'ensemble des contacts trouvés.
Il se copie également dans le répertoire "Windows System" avec le nom de fichier "taskmon.exe", et modifie la base de registre pour être lancé à chaque démarrage du système.
S'il ne détruit aucune donnée sur le disque dur, Mydoom n'est est pas moins dangereux. Outre la saturation des réseaux qu'il peut entraîner au niveau d'un serveur d'e-mails, il installe également sur le poste client une porte dérobée ("backdoor"). Le système contaminé devient alors accessible à distance; une personne malintentionnée a les mains libres pour en prendre le contrôle ou y exécuter du code.
Un virus politique
Mais Mydoom n'est pas un mass-mailer comme un autre. «Il semble que ce ver ait une vocation politique», commente Eugenio Correnti, directeur technique de F-Secure France. Car il est également programmé pour lancer une attaque par déni de service (DDOS) à l'encontre du site de l'éditeur SCO. Ce type d'attaque a pour principe de saturer les serveurs hébergeant le site en lui envoyant un grand nombre de requêtes depuis la multitude d'ordinateurs infectés.
Rappelons que SCO Group défraye la chronique judicaire en affirmant détenir des droits de propriété intellectuelle sur du code Unix présent dans le noyau Linux. L'attaque par déni de service est programmée pour la date du 1er février 2004 et jours suivants. Le virus a quant à lui une fin de vie fixée au 12 février.
Comme à l'accoutumée, les éditeurs de logiciels antivirus recommandent à leurs clients de mettre à jour leur programme; des additifs sont d'ores et déjà disponibles. Aucune méthode d'éradication manuelle n'a été communiquée.
Si vous avez été infecté et souhaitez éliminer Mydoom :
Utilitaire.