Festivals d'été

Un album, un groupe, un concert? et d'autres sujets pour construire la culture musicale d'Onlike. Faites-nous partager votre playlist !
Répondre
bugman
shooting star
Messages : 447
Inscription : 09 févr. 2004, 14:49
Localisation : The Dark Side Of The Moon

Message par bugman »

Eh ben quelle aventure ma chère mouzillon ! Dommage que tu aies zappé la moitié du festoche... qui était énorme! :whah: Une fois de plus. Car Rock en Seine est vraiment en train de devenir une excellente alternative aux Eurockéennes, l'un des voire LE meilleur festival rock en France. B)

Deux jours de grand niveau. Petite déception : sur les petits groupes peu de bonnes surprises. Il fallait venir pour les têtes d'affiche. Queens Of The Stone Age et Franz Ferdinand étaient les plus forts. Et les Pixies ! Avec les Foo Fighters et Arcade Fire tout juste derrière... :super: J'en ai encore plain les yeux et les oreilles...

Bref, là j'ai pas trop de temps, mais je vous promets de revenir avec un compte rendu complet de l'ensemble... :P

Now there is a fire in me
A fire that burns !
We are together, we are unified
And all for the cause
Because together we got power
Avatar de l’utilisateur
grrrr
karma police
Messages : 1263
Inscription : 30 janv. 2004, 15:45
Localisation : sur terre par intermittence...
Contact :

Message par grrrr »

1,2... Mandoline...
Bugman, à propos de Rock en Seine il n'y a pas si longtemps que ça a écrit :Y'aura des envoyés spéciaux...
Parole, parole, parole :rolleyes:
puis formellement Bugman a écrit :Pour les pauvres Onlikers qui ne pourront pas s’y rendre je fais la promesse solennelle de faire un rapport détaillé jour par jour, heure par heure et de tout vous faire partager…
Parole, parole, parole :rolleyes:
Bugman, il y a encore moins longtemps a écrit :Bref, là j'ai pas trop de temps, mais je vous promets de revenir avec un compte rendu complet de l'ensemble...
Parole, parole, parole, parole, parole :rolleyes:
Bugman, pour finir a écrit :Now there is a fire in me, A fire that burns !
oui ben là, c'est le ponpon!
Je sais que ça commence à dater... mais est ce qu'on pourrait au moins avoir ton point de vue un peu plus détaillé sur les temps forts du festival? ... :fleur:
Avatar de l’utilisateur
grrrr
karma police
Messages : 1263
Inscription : 30 janv. 2004, 15:45
Localisation : sur terre par intermittence...
Contact :

Message par grrrr »

Ah au fait!!! :whah:

Bon ce n'est qu’une petite rumeur… et on sait bien quelles peuvent être les conscéquences d'une petite rumeur lancée sur le net... mais on annonce une possible venue de Radiohead à Rock en Seine l’année prochaine!!!!
si... si…

moi elle me plaît cette rumeur.. alors je l'intègre!! :rolleyes:
Avatar de l’utilisateur
radiopyramidheadsong
the dark of the matinée
Messages : 244
Inscription : 23 févr. 2005, 22:20
Localisation : Underneath the sky
Contact :

Message par radiopyramidheadsong »

grrrr a écrit :Ah au fait!!! :whah:

Bon ce n'est qu’une petite rumeur… et on sait bien quelles peuvent être les conscéquences d'une petite rumeur lancée sur le net... mais on annonce une possible venue de Radiohead à Rock en Seine l’année prochaine!!!!
si... si…

moi elle me plaît cette rumeur.. alors je l'intègre!! :rolleyes:
I want to believe
Top à la vachette
bugman
shooting star
Messages : 447
Inscription : 09 févr. 2004, 14:49
Localisation : The Dark Side Of The Moon

Message par bugman »

Grrrr, j'aime bien quand tu remets les pendules à l'heure... Même si, au final, c'est la grosse honte pour moi.... :ph34r:
Mais rien ne vaut un coup de pied dans le cul ! D'autant que je joue pas mal les dilettantes en ce moment...
Je prends quand même le temps de m'expliquer. J'ai plus d'ordi chez moi, je fais comme je peux pour aller sur le Net. Je passe en coup de vent pendant tout septembre et je ne prend pas le temps de poster ce compte rendu. Sauf que voilà, je l'ai écrit voilà plusieurs semaines et que j'avais peur de le brandir sur Onlike avec un parfum de fumée des cierges.... Et puis surtout, ce qui m'a refroidi, c'est le compte rendu dans le Rock & Folk. C'est à croire que le mec était avec moi pendant tout le festoche ou pire... dans ma tête. Limite troublant....
Je vous encourage à le lire. Mais promis, la prochaine fois que je reviens c'est pour le poster. Je me dois d'honorer ma parole. tu as bien fait de me le rappeler. :blush:
We are together, we are unified
And all for the cause
Because together we got power
bugman
shooting star
Messages : 447
Inscription : 09 févr. 2004, 14:49
Localisation : The Dark Side Of The Moon

Message par bugman »

Non, pour ce qui est de cette rumeur, je me méfie. (Comme toujours.)
Je rappelle que l'année dernière ils avaient parlé des Strokes et nada. Les prévisions un an à l'avance, c'est généralement douteux. M'enfin, moi aussi je veux croire... ^^
We are together, we are unified
And all for the cause
Because together we got power
Avatar de l’utilisateur
grrrr
karma police
Messages : 1263
Inscription : 30 janv. 2004, 15:45
Localisation : sur terre par intermittence...
Contact :

Message par grrrr »

Et bien dans le mile! ... Dans cette rumeur ils mentionnent en effet encore une fois The Strokes !!
Cependant comme ces deux groupes ont prévu de sortir un album pour 2006 (si je ne me trompe pas... enfin... croisement de doigts concernant Radiohead)... leur présence dans un tel festival qui a désormais une très bonne renommée...ça pourrait se tenir!

Soyons confiants mes frères!
Avatar de l’utilisateur
grrrr
karma police
Messages : 1263
Inscription : 30 janv. 2004, 15:45
Localisation : sur terre par intermittence...
Contact :

Message par grrrr »

Au fait Bugman... vu ta réponse positive et toute pleine de bonne volonté... excuse-moi d'avoir voulu accentuer un tout petit peu ton oubli en rajoutant des citations qui n'existaient pas (la 2ème par exemple! :P )
bugman
shooting star
Messages : 447
Inscription : 09 févr. 2004, 14:49
Localisation : The Dark Side Of The Moon

Message par bugman »

OUCH ! :blink:

Ah la vache tu m'a eu. Je n'y ai vu que du feu.... bien joué. Tu es toute excusée, j'espérais presque une réaction; tu fus la seule à réagir. Pour ça merci, je ne l'aurais pas écrite pour rien.... :fleur:
We are together, we are unified
And all for the cause
Because together we got power
bugman
shooting star
Messages : 447
Inscription : 09 févr. 2004, 14:49
Localisation : The Dark Side Of The Moon

Message par bugman »

Chose promise, chose due... Donc. Malgré un "certain" retard.... Rapport détaillé et compte rendu complet de ces deux jours d'orgie sonore !

Rock en Seine #3 – 25/26 Août 2005 –

2005 est une grande cuvée musicale. L’absence de grands concerts se faisait sentir en moi, inutile de dire alors qu’à l’approche de ce festival Rock en Seine, l’attente avait été longue…
Avec une organisation complexe mais bien étudiée, nous devions arriver sur le sîte avec suffisamment d’avance. C’était sous-estimer le nombre de festivaliers attendus, encore supérieur à l’année précédente. Il a donc fallu faire preuve de patience pendant la queue précédent l’entrée du Parc de Saint Cloud. L’occasion toutefois de goûter à l’ambiance et de paufiner une dernière fois le programme en fonction des groupes qui nous semblaient intéressants.

En fin de compte c’est la pluie qui nous accueille alors que nous foulons enfin le sol du Parc… Le concert des Subways vient de commencer sur la scène de la Cascade et il faut déjà trouver à s’abriter tout en essayant de jeter un œil au (très) jeune trio londonnien. Leur pop rock efficace a son charme et permet de rentrer dans le festival de fort belle manière. La pluie s’arrête finalement, en même temps que le groupe…. Dommage.

Bon, je retrouve des potes auprès de l’autre scène pour enchaîner avec Stuck In The Sound, groupe local aux influences « rock américain » repérables. Il donne un set énergique, pas si mal. « Les Avants-Scènes », nouvelle attraction de cette 3e édition, permet de faire découvrir, d’après la brochure, les « jeunes talents franciliens ». Ouais, bonne idée… Ainsi, une 3e scène permet aux spectateurs d’enchaîner entre les deux petites scènes (Cascade et Industrie) en marge de la Grande Scène et de ses têtes d’affiche.
Donc, retour scène de la Cascade pour Athlete, pop anglaise découverte cette année avec l’album Tourist. « Ah oui, ça me revient !…. » me dis-je, après deux chansons. Sympatoche sans plus, plutôt casse couille en fait, genre Coldplay dernière génération, sous Prozac. Ou encore du Keane avec des guitares (et un chanteur majeur ayant mué) mais sans bonne chanson. Le chanteur se la pète pour pas grand chose. J’ai du mal à en supporter plus. Je vais aller boire une bière au bar…

5 euros ! J’avais oublié que c’était si cher. Tant pis, il faut savoir souffrir pour être rock…

C’est exactement ce que je me dis devant Flying Pooh, autre groupe français ayant l’honneur de participer au festival. Pour info, flying pooh signifie « Caca volant » et leur album s’intitule Le Jour de la Fessée. Mouais… humour scatologique et genre musical indéfinissable : couplet ska, refrain métal, chant hip-hop, rythmique funky… Ca fait beaucoup pour rester supportable plus de 5 minutes. On s’arrache.
Sauf que le son qui s’échappe de la Grande Scène (Fort Minor) ne donne pas envie d’y aller. Le topo du programme parle de Mike Shinoda, le « MC » de Linkin Park et d’un futur album produit par Jay Z… Ma curiosité ne va pas jusque là. On va trouver autre chose à faire...

Hum, un stand douteux, offre la possibilité aux festivaliers de pratiquer l’ « air guitar ». C’est à dire qu’on passe une bande audio et qu’un couillon (ou une bande de couillons) monte sur scène et mime la chanson. D’autre se contente de sauter sur place. Y’en a pour tous les goûts : RATM, ACDC et les White Stripes sont les plus massacrés. Ca dure trente seconde, le mec passe pour un con et le public applaudit (ou non) selon la prestation.
C’est très cocasse. Con ? Oui. Aussi oui. N’empêche qu’il y a des places pour l’année prochaine à gagner !…

Bref, on commence à trouver le temps long. On laisse une (petite) chance aux espagnols de Sunday Drivers mais leur pop inspirée par les Beatles et les années 60 en général ne convainc pas plus que ça. On trépigne un peu et on attend avec impatience auprès de la grande scène pour la première véritable tête d’affiche de la journée. Quand The Arcade Fire arrive, on se dit que les choses sérieuses commencent.

A 7 sur scène ils livrent un joyeux bordel ! Dans le bon sens du terme. Chacun des musiciens change d’instrument d’un titre à l’autre. Régine passe du violon à l’accordéon sur "Neighborhood #2 (Laika)", du piano à la batterie sur "The Crown Of Love". Quand elle prend le micro pour "Haïti", le soleil qui décline rend l’instant magique… Son mari Win Butler vit lui aussi les chansons de l’intérieur, il en impose par sa taille qui contraste avec son regard de chien battu. Tout le monde chante sur scène, avec ou sans micro. L’énergie et l’envie est là. Le son pas toujours. L’enthousiasme est néanmoins communicatif. Un des guitaristes (coiffé d’un casque de moto jaune) paraît complètement allumé et habité par la musique, il frappe violemment une cymbale ou va embêter son compagnon d’instrument… Le public est réceptif à l’aspect déjanté du concert et on passe vraiment un bon moment en leur compagnie. C’est riche musicalement et autant de fraîcheur fait plaisir à voir et à entendre. A part quelques incursions du côté de leurs premiers titres (j’en ai retenue une semble-t il intitulée "No Cars Go"…), l’intégralité du disque est joué : "... Laika", "... Power Out", "Rebellion (Lies)", "Wake Up"… Beaucoup de bons titres au final ! Funeral est incontestablement un des grands disques de 2005 et The Arcade Fire est pour moi -ce concert l’atteste- la révélation de l’année.

Ahhh. On respire. Le festival vient de monter d’un cran. Et on va bientôt en monter un voire deux supplémentaires…. Pas grace à Hot Hot Heat, qui font pourtant ce qu’ils peuvent pour transmettre aux gens l’énergie de leurs chansons. Mais on les sent pas dedans, ils ont l’air à côté. La scène paraît trop grande pour eux, ils ont assez peu de présence et –il faut l’admettre- les titres du deuxième album (Elevator) sont inférieurs à ceux du premier (Make Up The Breakdown). Les bons titres sont joués : "No, Not Now", "Goodnight Goodnight", "Talk To Me Dance With Me", "Ladies and Gentlemen" mais ça "Bandages" un peu mou… Le clavier sent trop les années 80 et on préfère préparer nos oreilles à l’arrivée des Queens Of The Stone Age sur la grande scène.

Ambiance conte pour enfant qui fait peur pour la mise en scène, relayé par un « Qui craint le grand méchant loup ? » orchestral de circonstance pour accueillir le groupe sur scène. Le batteur Joey Castillo ne porte qu’un bermuda, il arbore une musculature et des tatouages impressionnants. Josh Homme, cheveux roux plaqués en arrière, est imposant avec sa carrure de hockeyeur. Une harpie venue des enfers les accompagne aux claviers, qu’elle joue à la verticale d’ailleurs… Il ne sont « que » cinq mais ils ont l’air d’être deux fois plus nombreux qu’Arcade Fire. Le son est ENORME. La claque est monumentale ! "First It Giveth" pour commencer. Puis les deux tiers de Lullabies To Paralize émaillé de quelques extraits des Desert Sessions viendront parfaire une setlist idéale. Les tubes "Little Sister", "In My Head", "Medication"… sont autant de missiles que le public prend en pleine poire. Un nouveau morceau est joué : "The Fun Machine Took A Shit And Died" (quel titre !). Josh Homme dédicace "Burn The Witch", un de ses titres préférés, à l’un de ses groupes préférés : Les Pixies. Il tombe la guitare et enfile la veste pour interpréter "I Never Came" à la manière d’un crooner… Il semble à l’aise alors que le journal avait prévenu qu’il s’était pété le genou. Il est bel et bien vaillant, on peut en témoigner. Les QOTSA sont un rouleau compresseur, leur style est inimitable : hard, heavy, garage ou psyché, le tout ensemble réuni sous l’appellation « rock stoner ». (C’est classe d’avoir son propre style musical!) Ce sont d’excellent musiciens, ils explosent tout les autres d’un point de de vue technique. "Song For The Dead" est jouée divinement bien, rallongée, la batterie et la basse secoue les tripes. C’est simple, j’en reste bouche bée et j’ai encore des frissons en en reparlant. "No One Knows", dantesque, clôt le set comme un dernier coup de massue définitif. Homme et Troy Van Leeuwen se repondent par solos interposés... apothéose totale. C’en est trop. On tient là un groupe gigantesque en live.

Si bien qu’il est un peu dur de s’en remettre. Ouf, ça fait du bien de manger et de se vider les oreilles avant une autre tête d’affiche, et pas des moindre ! Les Pixies sont quand même un groupe culte dont la reformation attire les foules. La preuve en est que l’essentiel des festivaliers se retrouve pour les voir et qu’il est difficile de se faire une (bonne) place. Il sont bien au rendez vous. Ils ont quand même pris un coup de vieux. Kim Deal s’est fait couper les cheveux et elle s’habille toujours comme un sac ! Pull rouge de mamie sur chemise blanche au col fermé. Berk. Mais c’est la seule à sourire. Tout le monde à l’air coincé, si bien que le début de concert est un peu mou du gland. Frank Black commence à l’acoustique et "Where Is My Mind?" est joué trop tôt à mon goût. On entre peu à peu dedans, à mesure qu’eux-mêmes semblent trouver leurs marques. Here Comes Your Man, Holiday Song, Nimrod’s Son, Vamos… je ne dis pas non plus qu’on s’ennuie ! La première demi heure passée, Black passe à l’électrique et on arrive finalement à prendre totalement son pied. La quasi intégralité du Best Of est jouée plus quelques bonnes surprises. Le groupe possède de grandes chansons malgré leur format parfois peu académique : "Monkey Gone To Heaven", "Caribou", "Here Comes Your Man", "U Mass", "Gounge Away", "Wave Of Mutilation", "Alec Eiffel"… On sent les vieux briscards. Ils enchaînent tout, on n’en perd pas une miette. En fin de compte, ils avaient l’air contents d’être là : une accolade en fin de concert et Frank Black qui chambre Kim Deal : « Do you want to play THE song ? » Oh ben oui, un petit "Gigantic" en rappel, ça fait plaisir !

Pffioouuu. Cette journée m’a tué. On se dépêche de rentrer parce que demain on remet ça.

La nuit fut rude, tout de même, si bien que je loupe le tout début. La journée commence alors avec La Phaze (un groupe français sur la Grande Scène !). Un mélange électro-rock efficace. Guitares punk, DJ aux samples jungle et chant hip hop en français, détonnant et pas si mal devant un public encore restreint… Le chanteur alpague les spectateurs et y va de son petit laïus anti-Sarkozy, anti-MEDEF… Deux reprises des Clash pour finir : "I Fought The Law" et "Police On My Back" : plutôt bienvenus. Le punk a le mérite de me secouer les neurones encore en torpeur. Direction La Cascade pour Goldfrapp et sa disco niaiseuse. La chanteuse annonce les nouveaux titres, heureusement, on peine à différencier les nouvelles pièces à l’édifice électro insignifiant qu’est devenu Goldfrapp. Son pas terrible, voix noyée dans la masse informe…. En gros : à chier.
Après c’est qui ? Herman Düne ou Amp Fiddler ? Mouais. Bof. On va se poser quelquepart…

La vérité c’est que tout le monde attend les Babyshambles, enfin… Pete Doherty, le « mec des Libertines ». Les festivaliers sont des connaisseurs du rock. Et Pete Doherty est une rock star. Donc, on ne s’étonne qu’à moitié que des affiches placardées un peu partout nous préviennent que Môôôsieur et son groupe aura du retard. Normal. Ca fait déjà longtemps qu’on se demande si le concert aura bien lieu… Il est transféré sur la plus petite scène. Pfff il a tout gagné.

On profite du bel après midi, les gens sont cools, on se fout de la gueule des mecs qui se secouent les cheveux sur du Rammstein au stand des couillons… On sympatise avec un banc. Bref on attend. C’est pas le R’n’B funky d’Amp Fiddler, qui va nous faire relativiser. Déjà que j’aime pas trop quand c’est trop funky, mais là c’est lamentable……

A la place des Babyshambles, on nous envoie les britons de The Departure, contents d’atterrir sur une plus grande scène. Ils nous livrent un rock à la rythmique sautillante, tout en guitares clinquantes pleines de reverb comme c’est actuellement la mode (Bloc Party, Editors, Killers…). On encaisse sans broncher un moment, sans être transcendés. On préfère partir avant la fin pour trouver une bonne place.

Direction La Scène de l’Industrie où Doherty et sa clique se font attendre encore encore 25 minutes ! J’ai largement le temps de finir ma bière que j’espérais pouvoir partager en compagnie de Pete… On rate quoi sinon ? Saïan Supa Crew sur la grande scène ? ! Ouais, pas trop grave…. Le public s’impatiente, on est vraiment serrés autour de la trop petite scène.

Quand Doherty arrive, les commentaires vont bon train : il se la joue ou est-il vraiment bourré ? Une bière et un verre (y’a au moins du jus d’orange) dans les mains. Il en boit la moitié et jette l’autre sur le public, qui hurle de plaisir… L’attitude est là. Question musique, Babyshambles, c’est très mauvais – il faut l’admettre. On n’entend que basse/batterie et pas la guitare. Doherty chante souvent à côté mais on arrive à lui pardonner tant il peut faire preuve de charisme. Il paraît absolument ingérable sur scène. Le staff sur le côté semble tendu et guette le moindre de ses gestes. "Killamangiro" est joué dans un désordre total, les roadies s’activent sur les amplis. Nul doute que le groupe n’a pas fait de balance de son et que les technicos doivent se démerder sur le tas. Seulement voilà, avec tout ça, c’est déjà "Fuck Forever", dernier single du groupe et dernier effort de ce concert douloureux. Pete Doherty explose son micro par terre avant de quitter nonchalament la scène.
Une demi heure de concert à tout casser. (C’est le cas de le dire !) Autant dire que tout le monde avait l’air déçu et que l’attitude du groupe en a agacé plus d’un… Beaucoup de bruit pour rien. Il faudra attendre le disque pour se faire une idée plus claire…

Le plus drôle a lieu après. Alors que tout le monde se disperse en donnant des coups de pied rageurs dans les gobelets en plastique peuplant le sol du Parc… Des fans aperçoivent Pete derrière les barrières. La clameur grossit et bientôt les barrières tombent, laissant passer un flot de jeunes en délire, aux basques de Doherty, pas perturbé plus que ça (il fait la bise aux jeunes filles). Il est évacué par les services d’ordre, vite dépassés par le nombre de « clandestins ». La star s’engouffre dans un monospace aux vitres teintées, fuyant les groupies. « Ouais !, j’ai vu Pete Doherty à 10 m de moi ! » Un semblant de beatlemania en somme. Amusant.

Revenons-en aux festivités. Feist a investi la Scène de la Cascade et nous tombons vite sous le charme de cette belle brune et du folk qu’elle produit, seule - ou presque - à la guitare. Bien reposant après le bordel sonore que furent les Babyshambles…

Allez. Un petit creux de rempli, une petite pinte avec, et c’est reparti. Vers la Grande Scène où tout le monde à l’air d’aller, de toute façon. Normal, ce sont les Foo Fighters que les gens veulent voir. Un mur d’ampli (au sens propre) est installé sur scène. Le son nous arrive avant qu’ils n’entrent sur scène. "In Your Honour" montrent qu’ils peuvent jouer fort aussi, à l’image des QOTSA. La surprise est grande, ils ont l’air de vouloir nous en mettre plein la vue. Ce que Dave Grohl confirme au micro. Ils sont contents de jouer devant autant de monde « ici à Paris » (en français dans le texte) puis un rot pour montrer sa joie suivi d’un « c’est la vie mon chéri ». Classe ? Pas classe ? Oh on lui pardonne tout à Dave Grohl, il a l’image du grand frère idéal : sympa, qui joue avec toi sur ta X Box ou qui te fait boire ta première bière à douze ans avec ses potes… C’est le mec cool par excellence, qui plaisante entre les morceaux, joue avec le public. Il crie plus qu’il ne chante, c’est dommage. Il se sent obligé d’annoncer tous ses refrains avec des « Here we go ! » que toute la foule reprend ensuite en chœur . Les fans sont là ça se sent. Il y en a pour tous les goûts, tous les albums sont survolés : d’"Everlong" à "Best Of You" en passant par "All My Life". (Même si, je m’en excuse, je ne connais pas tous les noms des chansons…) Une petite ballade de Dave seul à la guitare au milieu du set fait du bien. Au final, ce fut pas mal mais j’ai trouvé ça trop homogène, c’est pas mon truc plus que ça.

Dommage de devoir faire des allers et retours comme ça : Robert Plant et son groupe ont déjà commencé de l’autre côté. L’ex chanteur de Led Zeppelin a été le premier cette année (où les dinosaures du rock sont de retour) à sortir un bon album. Le monsieur est toujours fascinant à voir sur scène, la voix est toujours présente et toujours aussi puissante. Les bons morceaux de la nouvelle cuvée ("Freedom Fries", "Tin Pan Valley", "Shine It All Around") cotoient des versions relookées de titres de Led Zep. Et pas forcément que les plus connus : "Black Dog", "Out On The Tiles", "Gallows Pole", "When The Levee Breaks"… Tout le monde est emballé par les arrangements « world » ajoutés au rock primal que le groupe Strange Sensation joue avec un certain talent. On est quand même face à une légende du rock ! Dommage pour le rappel qui se jouera sans nous (c’est quand même "Whole Lotta Love" !) mais les Franz Ferdinand vont bientôt entrer en scène…

De gros espoirs sont placés en eux pour finir en beauté, après une journée en demi teinte… On pouvait leur faire confiance. Ils arrivent, habillés plutôt classe, Alex Kapranos arborant le fameux polo rayé du clip de "Do You Want To". Une écran amovible va décliner les différents visuels du groupe.
La setlist est bien fournie. On retrouve avec plaisir presque tous les tubes du groupe à savoir les ¾ des titres qui composaient le premier album : "Michael", "Tell Her Tonight", "Darts Of Pleasure", "Dark Of The Matinée", "Jacqueline", "Take Me Out" bien sûr… Ils ont fait quelques progrès depuis l’année dernière, ils sont plus à l’aise, Alex arrive sans mal à tenir les 20 000 personnes. Il plaisante, demande à Nick de le soigner. Ce que ce dernier exécute en lui administrant une dose de claviers sur "Auf Asche". Alex, complètement guéri, présente en français le groupe pendant "40 feet"… L’occasion de caser une ou deux petites blagues. Paul Thompson (le batteur) qui a une grosse bite (le gros beat, understand ?… ha ha ha) Les nouveaux titres s’intègrent bien et témoignent d’un élargissement de leur répertoire plus varié dans leur style. Une ballade beatlesienne ("Walk Away") ou rythme plus élevé soutenu par un chant rageur ("Evil And A Heathen" ou "This Boy"). On retrouve néanmoins les ingrédients qui ont fait le succès fulgurant du groupe : "Do You Want To", "I Am The Villain", "You’re The Reason I’m Leaving", "You Could have It So Much Better"… (NB : Certains morceaux ont été identifiés après coup…) La machine a danser s’est mise en route sans aucune difficulté, malgré le mal de jambes que provoquent deux jours d’attente, de piétinement et de tapage de pied. Franz Ferdinand s’est mis tout le monde dans la poche, confirmant ainsi qu’ils sont LE groupe du moment… Il achèvent de mettre le feu avec "This Fire", qui vient cloturer ce festival qui aura tenu ses promesses au bout du compte…

J’aime ce festival, j’ai l’impression d’y être en famille. En terrain connu. De pouvoir partager des sensations fortes avec n’importe quel voisin. Ce festival a un esprit, une âme. Je lui souhaite longue vie, je viendrai autant que je le pourrai. Je le redis : le cadre est idéal et la programmation de grande qualité. Queens Of The Stone Age et Franz Ferdinand resteront pour moi les meilleurs souvenirs, avec les Pixies et Arcade Fire juste derrière. Il fallait cette année compter sur les têtes d’affiches car il y eut pas mal de déceptions du côté des petits groupes. A plusieurs reprises on s’est dit que notre groupe pourrait faire parti de la fête !…
Arff. Ce sera pour l’année prochaine !
We are together, we are unified
And all for the cause
Because together we got power
Avatar de l’utilisateur
grrrr
karma police
Messages : 1263
Inscription : 30 janv. 2004, 15:45
Localisation : sur terre par intermittence...
Contact :

Message par grrrr »

Toi tu ne fais pas les choses à moitié!!! Image


Mille mercis pour ton compte rendu... c'est sensas et ça va réconforter grandement ceux qui n'ont pas pû y aller!
(en tout les cas pour moi c'est le cas!! I'm happy! :) )...

merci merci merci Image
bugman
shooting star
Messages : 447
Inscription : 09 févr. 2004, 14:49
Localisation : The Dark Side Of The Moon

Message par bugman »

Ca valait bien ça ! Non? Je sais que la taille impressionne mais je me suis dit que je vous le devais bien. Et puis, pour tout dire, une fois lancé on ne pouvait plus m'arrêter alors j'ai décidé de tout raconter en détails.... :cool:
Ceux que ça fait chier passeront leur chemin, voilà tout. :P
We are together, we are unified
And all for the cause
Because together we got power
mouzillon
whoo! alright - yeah...uh huh
Messages : 341
Inscription : 09 juil. 2004, 15:31
Localisation : Rennes

Message par mouzillon »

Je sais que la taille impressionne mais je me suis dit que je vous le devais bien.
Que répondre...^^
If not now, when?
bugman
shooting star
Messages : 447
Inscription : 09 févr. 2004, 14:49
Localisation : The Dark Side Of The Moon

Message par bugman »

No Comment... :P
;)
et :lol:
We are together, we are unified
And all for the cause
Because together we got power
Avatar de l’utilisateur
Kynerion
paint it black
Messages : 5113
Inscription : 15 sept. 2003, 20:58
Localisation : France
Contact :

Message par Kynerion »

Le festival La Route du Rock se déroule le 17 et 18 février à St-Malo, comme d'hab. Et aussi le 11, 12, et (surtout) 13 août (:D), histoire de faire le lien avec le titre du sujet.

Et maintenant une réflexion métaphysique...

Logo de la route du rock:
Image

Logo de The Pirate Bay, l'un des plus gros sites de téléchargement du monde:
Image

Plus exactement
Image

J'avoue qu'en ces temps de DADVSI et autres, le clin d'oeil est surprenant... :rolleyes:
Répondre