Télécharger En Pleine Illégalité

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Mg
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Message par Mg »

Tout le monde le sait, tout le monde le fait ...

Ne soyons pas hypocrites, l'Internet permet aujourd'hui de nombreuses choses pas toujours légales . Notamment dans les succès actuels, la musique et les films . Actuellement dans le Jt de la 2, un député favorable au téléchargement en ligne . En effet, à l'heure actuelle on peut "downloader" l'album ou le film que l'on veut, en quelques minutes, sans problème . Accessible à tous, rapide, surtout gratuit et ... illégal .

Couplé à cela, les forfaits internet explosent, nous proposant des débits hallucinants, d'une rapidité sans comparaison aux anciens ADSL . On passe au super ADSL, bientot à plus ..

L'hypocrisie de la chose est flagrante . Néanmoins l'industrie musicale portée par les majors réclament ses sous, et les procès se multiplient . Pourtant les réseaux peer to peer existent toujours, et les acharnés du téléchargement se multiplient . Et les politiques commencent à se saisir du dossier ..

Alors, réforme ? répression ? liberté ? En tant que surfeurs invétérés, je suis sur que vous avez votre opinion sur la chose ..
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Kynerion
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Message par Kynerion »

Très beau sujet, qui suscitera sans doute (je l'espère) de vastes réactions...

Néanmoins, en tant qu'administrateur, je suis obligé (par la loi, et oui) de prendre des mesures lorsque des propos tenus sur le site peuvent constituer une infraction. C'est un peu bête, mais j'applique. Onlike est déclaré à la CNIL en plus. Je vous rappelle un extrait de la charte que vous acceptez lorsque vous vous inscrivez ici:
Vous acceptez, par votre utilisation de ce service, que vous n'utiliserez pas ces Forums pour poster toutes choses que vous sauriez fausse et/ou diffamatoire, inexacte, abusive, vulgaire, incitant à la haine, harcelante, obscène, profanatrice, orientée sexuellement, menacantes, révélant la vie privée d'une personne, ou contraire aux lois. Vous acceptez de ne pas poster des objets avec un copyright à moins que ces forums ou vous même ne déteniez ce copyright.
Je suis bien conscient de mon hypocrisie aussi. :D Mais on ne pourra pas me dire que je n'ai pas réagi et laissé une quelconque forme d'apologie du téléchargement s'installer.
Maintenant, étant un fervent défenseur de la liberté d'expression, je ne sanctionnerai pas d'autre membre (ni même l'auteur de nouveau) pour la suite de ce sujet, étant rappelé que vous êtes responsable de vos propos et qu'ils ne reflètent pas forcément l'avis du forum.
Soit dit en passant, n'importe qui peut lire ce sujet (y compris les autorités), et n'importe quel membre peut demander une mesure contre un message (loi Informatique et Liberté, patati patata). Je tiens à préciser cependant que la décision revient à l'administrateur, qui jugera opportun ou non d'une suppression.

Enfin, ce sujet sera probablement déplacé dans le forum Informatique/Internet/Logiciels.
mouzillon
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Message par mouzillon »

Pile au moment où je lisais ce sujet, j'ai entendu aux infos (françaises) que le téléchargement avait baissé de 30% en juin (je ne sais d'où ils sortent ce chiffre, mais bon!). Selon les "autorités" c'est grâce aux procès lesquels auraient un effet dissuasif...

Pour ma part, je pense que c'est grâce/à cause des restrictions sur les connexions réseaux. Et c'est en connaissance de cause que je vous dit ça!!! Une connexion 100,0 Mbits/s sans pouvoir télécharger.... :(
le fait d'avoir le sentiment d'être dans la légalité la plus complète ne me remonte pas le moral pour autant. :doute:

Mais bon, on fait avec! après tout on arrivait à survivre... avant...
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Ap2
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Message par Ap2 »

Excellent sujet ;)

Personnellement, je ne suis pas un gros téléchargeur. Ayant fréquenté une communauté de deejays, ils m'ont très bien appris qu'en effet, le fait de télécharger gratuitement des pièces via P2P (pas à petite échelle, bien spur, mais plutôt à grande échelle) cause un énorme problème aux groupes musicaux.

Pour le consommateur, le gros problème qu'il voit est le prix exorbitant du CD ou vinyls (quand on parle de disques) ou des importantes restrictions imposées sur les fichiers DRMisés (quand on parle de musique achetée sur Internet, à travers Napster, iTunes, Connect, OD2, ...). Le problème tient principalement sa source des maisons de disques, qui refusent de diminuer leur marge de profit déjà importante. Voici une image tirée de Ratiatum, concernant la répartition de l'argent d'un CD acheté à 20€ (moins la TVA (19,6% en France, soit 3,28 €), donc 16,72€):
Image
Le fait que la maison de disque s'en mette plein les poches sur le dot des artistes frustre le client. C'est en partie une des raison qui incite les gens à utiliser le P2P. D'autre part, le P2P est gratuit: assayez de vendre quelque chose à un meilleur prix que 0$ ;)

Seulement, d'un autre côté, le fait de ne pas acheter la musique a un impact important sur les artistes. Un artiste qui ne vend pas assez de CD, même s'il est la révélation de l'année, ne verra pas naître un autre CD vendu dans le commerce. Il n'est pas rentable. Acheter la musique de la relève musicale est donc très important et nécessaire.

Se procurer légalement les oeuvres musicales d'un nouvel artiste est important, mais aussi celles des «gros vendeurs»: les Céline Dion, Madonna, Avril Lavigne, Rolling Stones, Metallica, etc. Lancer un nouvel artiste coûte très cher aux compagnies de disque et c'est généralement un risque: sera-t-il rentable? Les profits générés par les ventes d'artistes populaires permettent de couvrir les envisageables pertes occasionnées par la relève encore peu connue.

Le P2P ce n'est pas que du mal, comme l'aimeraient nous le présenter les majors du disque. Ça permet la découverte de nouveaux titres. Ça permet aussi de satisfaire des publics dont les goûts sont difficilement rejoints par les stations de radio locales (ex: amateurs d'opéra, de country, de folklore, ...). Enfin, ça permet l'exposition des artistes inconnus. Mais le P2P, c'est aussi du mauvais, puisque comme le l'ai démontré plus haut, si on ne rentabilise pas un artiste, il ne sera plus produit par sa maison de disque. Ce qui joue sur sa visibilité et sa popularité, principalement.

Vivre avec le P2P, c'est possible. Mais il faut l'utiliser de façon intelligente.
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Mg
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Message par Mg »

Tout à fait d'accord . le comble, c'est qu'après avoir envisagé de nombreux avantages à l'ADSL sur internet, je me suis rendu compte que plus la connexion était rapide... moins je savais quoi faire avec . Du coup, ma connexion 128 Ko de campagne ne me sert à rien pour télécharger des films , ou autre gros fichiers . Mes habitudes ont peu évolués en fait ; mail, forum, surf... Il ne faut pas croire que les internautes sont tous des cow boys hors la loi qui bravent les interdits juste pour piller les maisons de disques . La preuve, on achète encore des albums ou des DVD en magasin.

Le problème, c'est de savoir si le téléchargement légal ( payant ) organisé par les majors et autres producteurs est réellement efficace ..? Face aux réseaux distribuant la musique gratuitement, je doute de la pertinence du projet . A tester sans doute..

Sans oublier les nombreux virus qu'on peut se choper en téléchargant n'importe quoi..
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Message par Ap2 »

Mg,8 Oct 2004, 09:50 a écrit : Le problème, c'est de savoir si le téléchargement légal ( payant ) organisé par les majors et autres producteurs est réellement efficace ..?
Alors là, je répond avec un simple mot: non.

J'élaborerai quand je me réveillerai, pcq là, je vais me coucher.
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SamuraiEdge
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Message par SamuraiEdge »

Non ? T'es sur ? Je croyais que l'Itunes ça marchait du tonnerre ? :doute:

Pour ma part, je ne télécharge pas trop non plus, et quand je le fais, c'est plutot des musiques qui ne sont pas (ou difficilement) disponibles dans le commerce et principalement la musique de jeu vidéo.

Pour rebondir sur ce qui a été dit plus haut, le problème ne vient pas seulement du fait que les majors refusent de baisser leur marge exorbitante. Cela vient aussi du fait que le téléchargement remet en cause une chose essentielle, à mon avis : le concept même d'album. Pourquoi acheter tout un album alors que seule un ou deux chansons me plaisent vraiment et que je peux télécharger celles-ci gratuitement ? :rolleyes:

La encore, bien sur, les majors s'inquiètent : mieux vaut vendre tout un album à 20 euros qu'une ou deux chansons à 1 euro l'unité.... Et puis je pense que ces monstres de l'industrie ne sont pas, comme souvent, capable de s'adapter à une telle révolution. D'où leur attitude bête et méchante, uniquement répressive <_<
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Message par Ap2 »

Non ? T'es sur ? Je croyais que l'Itunes ça marchait du tonnerre ?
Oh oui, iTunes Music Store marche du tonnerre :) Par contre, en comparaison aux réseaux P2P, iTMS, c'est de la p'tite bière, si vous me passez l'expression.

Bon, j'élabore ma pensée, comme j'ai dit plus haut: Faites votre propre malheur. Bonnes lectures!
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Kynerion
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Message par Kynerion »

:dead: SuprNova is dead...
SuprNova, c'était un site qui avait le défaut de centraliser des liens de téléchargements (je suis volontairement imprécis). Donc une cible facile; et tous les sites du même genre ont été ou vont être les victimes des attaques judiciaires de la la MPAA qui représente la plupart des grands studios du cinéma américain, évidemment appuyée par la RIAA (musique), etc...

L'avenir se tourne donc vers le décentralisé. Mais c'est quoi? Et bien c'est nous, c'est vous, ce sont les utilisateurs. Avantage : des millions de serveurs. Inconvenient : une attaque directe des majors contre les particuliers, comme cela s'est déjà vu récemment.

La guerre continue... :gun: :shuriken: eXeem...
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Mg
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Message par Mg »

La campagne des majors sur le téléchargement légal est discréditée par une offre limitée.
(...)
Au-delà de son aspect bouffon, cette affaire illustre un bug de plus en plus criant des services payants : les catalogues de vente en ligne sont encore pleins de trous. Selon les calculs réalisés par Libération et TF1.fr, iTunes Music Store n'offre que 23 des 50 singles les plus vendus en France lors de la semaine du 9 au 15 janvier, soit 46 % du total. Fnacmusic et VirginMega font un peu mieux, avec respectivement 64 % et 80 % du «top». Côté albums, rien de plus reluisant : le Music Store ne propose que 40 % des 30 meilleures ventes «nouveautés», et la Fnac et VirginMega, 70 %. Trouver la Note bleue de Nougaro ou le dernier Sinsemilia relève de l'exploit.
Voila, le système légal montre bien pale figure.. Espérons qu'un jour ils comprennent vraiment les attentes des musicos..

Petite question ;
Quand on était jeune, et en bonne santé, on enregistrait sur de vieilles cassettes nos émissions de radios préférées, ainsi que les hits diffuses. Pour ensuite les réécouter, faire des compils. Avec le recul, j'avoue on s'embetait beaucoup, mais que voulez vous... la passion !
Donc, aujourd'hui, qu'est-ce qui m'empeche d'enregistrer la radio que j'écoute par Internet ( par exemple ), puis de redécouper les chansons, et me fabriquer mes compils comme ça? Je parle en théorie évidemment .. Le droit à la copie privée ( pleinement reconnu ) y donnerait droit? En ce cas, quel différence avec un téléchargement illégal? Tant de questions..
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Message par Kynerion »

Une info Ratatium.com que plusieurs d'entre nous avaient déjà "relayée".
Hollywood s'en prend aux diffusions de séries TV

L'association américaine de l'industrie du film (MPAA) a annoncé jeudi avoir mis en demeure les propriétaires de nombreux sites diffusant des liens BitTorrent de séries télévisées. Les producteurs craignent pour la pérénité de la sectorisation du marché.

C'est assez rare pour être signalé, la MPAA se veut pédagogique dans son annonce de nouvelles plaintes frappant les trackers BitTorrent. "Toutes les séries TV dépendent d'une syndication des autres marchés, des ventes internationales pour gagner en retour l'énorme investissement demandé pour produire les comédies et drames que nous apprécions tous", explique l'association des producteurs hollywoodiens. Or "ces marchés sont considérablement frappés lorsque ce contenu est volé", poursuit la MPAA, qui achève là son élan soudain de sincérité.

Car il ne s'agit pas ici d'un problème de vol (avez-vous déjà réussi à voler un fichier sur Internet ?), mais bien d'un problème de domination du marché par le haut.

Six sites ont reçu une mise en demeure de la part de la MPAA :

    * Shuntv.net
    * Zonatracker.com
    * Btefnet.net
    * Scifi-classics.net
    * Cddvdheaven.co.uk
    * Braginrights.biz



La MPAA se plaint que "sur ces sites, n'importe qui peut télécharger toute une saison télévisée en un seul clic". Ils se plaignent ainsi d'une grande avancée technique que permet internet dans la distribution de leurs propres contenus.

Tout un modèle économique à revoir

Ce qui est en jeu, nous l'avons dit, c'est la segmentation du marché en zones géographiques. Une licence de diffusion de Friends en Guinée Equatoriale est vendue beaucoup moins chère aux télévisions locales que ne l'est la même saison sur la télévision russe ou australienne. Or si tous les australiens téléchargent la saison diffusée en Guinée, les chaînes australiennes arrêteront de payer des licences et les producteurs de Friends ne pourront plus financer les prochaines séries bombardées par nos tubes cathodiques.

La logique est implacable et justifie entièrement que l'industrie hollywoodienne s'inquiète de la montée des séries TV dans les bandes passantes. Mais elle reste totalement irrecevable pour les millions d'internautes (pardon, de "pirates") dans le monde qui demandent simplement à pouvoir bénéficier comme les américains des meilleurs séries actuelles, sans attendre une ou plusieurs années que la série soit achetée par la télévision du pays.

Mais c'est aussi la construction même des séries qui est menacée. Avec un épisode par semaine, les chaînes exigent les scénarios les plus accrocheurs, avec un suspens de plus en plus intenable, pour fidéliser leurs spectateurs d'une semaine sur l'autre. Avec le P2P, il devient possible de télécharger et de visionner plusieurs épisodes à la suite, avant même qu'ils ne soient officiellement diffusés en DVD. Et la qualité numérique, qui était un atout pour le DVD, est de plus effacée face à la montée des rips réalisés à partir des chaînes à haute définition (HDTV).

Plus encore que l'industrie musicale, Hollywood a beaucoup de difficultés à remettre en question les fondements économiques qui fondent sa viabilité et son développement. Elle qui a toujours tout contrôler, du nombre de passages télévisés aux dates de parution des vidéos dans le commerce, se retrouve obligée de composer avec un nouvel acteur incontrôlable : le spectateur.

C'est uniquement en plaçant le spectacteur au centre de toute la chaîne de valeur, et non plus uniquement en bout de course en tant que consommateur dont il faut libérer le cerveau, que l'industrie hollywoodienne parviendra à exploiter avec brio les forces que lui apporte internet.
et oui la MPAA s'attaque à un pan entier qu'elle faisait semblant d'ignorer jusqu'à présent.
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Kynerion
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Message par Kynerion »

Et voilà une nouvelle contre-contre-attaque du camp P2P : Bram Cohen, le créateur du bittorrent, va faire évoluer son bébé. Au programme : une décentralisation du logiciel, et prochainement un moteur de recherche! Le moteur ne sera pas intégré au logiciel mais d'abord en ligne sur le web. A la manière de Google, ce sont des robots qui viendront référencer les fichiers torrent sur les sites pour les proposés en fonction des disponibilités réseau. Ironiquement, les créateurs du moteurs précisent : "Ouais mais bon, ça sera tout automatique avec les robots, alors c'est pas impossible qu'on trouve du contenu autant illégal que légal..." :rolleyes:
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Kynerion
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Message par Kynerion »

Ah, ZDnet.fr met un article qui précise un peu les choses dans l'avenir du Bittorrent comme je l'abordais un peu juste au-dessus. Donc cette fois on entre un peu plus dans la technique, c'est pour les connaisseurs. ;)
Le créateur de BitTorrent a mis à jour son système peer-to-peer afin de rendre plus difficile l'identification de ses utilisateurs. Les fichiers "trackers" qui permettaient aux ayants droit de localiser les contenus téléchargés ont été supprimés.

Pour déjouer les tentatives de localisation des utilisateurs du réseau peer-to-peer BitTorrent, son créateur a trouvé une parade. Dans la dernière version bêta de l'application qui permet d'y accéder (BitTorrent 4.1.0), Bram Cohen a supprimé la nécessité d'avoir recours aux trackers.

Rappelons que BitTorrent repose sur un fonctionnement un peu particulier. Pour savoir si un morceau ou un film est disponible en téléchargement, l'utilisateur doit se rendre sur des sites internet spécialisés qui recensent le contenu sur ce réseau. Ces sites n'hébergent pas le contenu lui-même, mais des fichiers de quelques kilo-octets qui le décrivent et en donnent sa localisation. Baptisés trackers, ils servent ainsi de guide à l'application BitTorrent pour aller télécharger le contenu stocké sur le disque dur d'autres utilisateurs.

En les supprimant, Bram Cohen espère ainsi ne pas faire connaître à d'autres sites le sort funeste de SuprNova.org ou plus récemment de Lokitorrent, maillons du réseau BitTorrent dont les majors ont réussi à obtenir la fermeture.

Une autre technique de localisation des fichiers

Faciles à localiser, ces fichiers constituent des indicateurs pour les organismes de lutte contre le piratage. Ils leur permettent d'identifier les personnes qui téléchargent et partagent des ressources protégées par copyright.

Bram Cohen a donc préféré remplacer ce système par une nouvelle technique de distribution nommée DHT ou "Kademlia Distributed Hash Table", adoptée par eMule et eDonkey, d'autres réseaux P2P. Avec DHT, les informations de localisation des fichiers ne sont donc plus centralisées sur un serveur, mais échangées directement entre les différents utilisateurs.

Selon la Business Software Alliance (BSA), organisme créé par les éditeurs de logiciels pour lutter contre le piratage de leurs produits, la disparition des trackers pourrait ralentir les recherches. «Actuellement, si un site contenant un tracker est fermé, cela perturbe de nombreux téléchargements», explique Tarun Sawney, directeur de la protection anticopie au sein de la BSA Asie. «Si les trackers sont tous supprimés, nous allons devoir nous regrouper pour continuer à lutter ensemble.»

Néanmoins, les fichiers BitTorrent devraient toujours être identifiables, assure l'organisme. «BSA obtient en général le concours des utilisateurs hébergeant les fichiers piratés. Avec ou sans les trackers, il y aura toujours un hébergeur», commente-t-il.
Voilà. Moi j'ai a peu près tout compris, si ce n'est que j'ignore encore comment on trouvera les fichiers sources, à part avec le futur moteur de recherche...
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Kynerion
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Et voilà! le moteur de recherche "officiel" de BitTorrent est lancé. Il n'est pas intégré au client (pour l'instant), c'est bel et un bien un moteur classique sur une page web. Vous trouverez aussi en téléchargement une version beta du client "trackerless", c'est-à-dire décentralisé, c'est-à-dire sans tracker, comme expliqué plus haut. Ces deux nouveautés semblent déjà être victimes de leur succès vu la surcharge des serveurs.

Petit rappel des liens:
* http://www.bittorrent.com pour le site officiel (avec moteur de recherche et liens vers le téléchargement des clients)
* search.bittorrent.com pour les puristes, seulement le moteur de recherche et rien d'autre


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Message par Mg »

C'était une des décisions de justice les plus attendues dans le monde d'Internet. Lundi 27 juin, la Cour Suprême des Etats-Unis a considéré que les sociétés à l'origine des réseaux de « peer-to-peer » Grokster et Morpheus étaient coupables pour les téléchargements illégaux de leurs utilisateurs. Une décision qui devrait toucher les autres services de P2P qui font des échanges illégaux leur fonds de commerce.
bingo! ben dis donc, ça s'arrange pas tout ça..
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