PJ Harvey

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Kynerion
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Message par Kynerion »

Moi je n'ai réellement découvert Polly Jean qu'avec son précédent album (excellent) "Stories from the city, stories from the sea". Et pas seulement pour le duo avec Thom Yorke :rolleyes:.
Elle nous revient Polly Jean, elle n'a pas changé. Elle nous livre "Uh Huh Her" avec toute sa nonchalance, sa discrétion. C'est vrai qu'on n'attend pas un album de PJ Harvey; il arrive tout seul, là, et on en profite. Un peu oubliée la jeune fille? Rattrapons-nous...

The life and death of Mr. Badmouth : PJ Harvey est une pro de l'atmosphère sombre (dark, c'est vraiment le mot). Elle fait magnifiquement contrastée sa voix (parfois grave, parfois aigue) avec des instruments très bas. L'intro de l'album est à toute à cette image. On reconnait tout de suite le style. J'adore, car tout est déjà présent.

Shame : elle est formidable PJ. Là, elle fait courir sa voix limpide sur une musique qui court aussi; elle fait varier ses intonations alors qu'elle reprend les mêmes phrases, elle fait varier ses instruments, elle construit véritablement la chanson. Elle laisse des passages instrumentaux. Trop court ce titre.

Who the fuck : c'est aussi un autre aspect de cette chanteuse, ne pas macher ses mots. Rappelez-vous sur le précédent album de cette excellent phrase "I met a man, he turned me straight", c'est génial. Ici, elle place habilement des "fuck you" dans une chanson assez originale (voix brouillée, instrumentation saccadée). C'est encore fois trop court!!!

Pocket knife : sympathique morceau classique de bout en bout, mais la voix de PJ y donne tout son charme. Je suis conquis.

The letter : 1er extrait de l'album si je ne me trompe pas, The Letter enchaîne immédiatement avec un retour dans le sombre et le rythme bien rock. Le morceau est vraiment complet, c'est un excellent choix de single. Le riff est entraînant, et PJ montre toute l'étendue de sa voix.

The slow drug : longue intro, pour ce titre atypique, instrumentalisation électronique et voix toute douce (avec une légère reprise en canon), bref tout cela colle parfaitement avec les paroles (et le titre : la drogue douce). Une nouvelle fois c'est toute une ambiance qui est créée. Malheureusement il n'y a pas d'évolution dans la chanson, qui est plate du début à la fin, c'est dommage.

No child of mine : 1'08 de PJ avec sa guitare acoustique, et puis s'en va. L'album nous réserve deux autres séquences aussi courtes, et pourtant très bonnes. Là c'est vraiment trop court, vraiment trop.

Cat on the wall : retour au rock lourd (sauf la voix, légère mais engagée). On réalise que PJ raconte une histoire entière à chaque chanson, et qu'il faudrait avoir les paroles (à moins d'être bilingue).

You come through : voilà une chanson à l'ambiance très originale (avec des sonorités vraiment sympa, sorte de bambous musicaux, j'arrive pas à décrire), c'est super reposant (on distingue un violon en fond), et bien sûr toujours la voix de PJ qui nous accompagne. Un excellent moment.

It's you : c'est encore un morceau où les instruments sombres contrastent avec la voix haute et douce de la chanteuse (qui d'ailleurs, double sa voix avec une autre intonation). Très intéressante chanson qui évolue à mi-parcours avec un piano et une harpe, pour retourner aux sons du début.

The end : deuxième morceau ultra-court (1'23), et à nouveau c'est un beau gâchis, car même si ça passe comme interlude instrumental, ça aurait aussi pu être l'intro d'une formidable chanson mélancolique. Bouh...

The desperate kingdom of love : retour à la guitare sèche, avec voix quasi-murmurée, voici une vraie ballade au coin du feu. Sympathique.

Seagulls : troisième et dernier interlude (1'11), non vous ne rêvez pas : ce sont bien des mouettes que vous entendez. Du coup, est-ce que je dis que c'est instrumental ou pas? :P A moins que PJ nous montre un nouveau talent de chanteuse...

The darker days of me & him : PJ ne pouvant nous abandonner sur ces cris de mouettes, elle nous livre en guise de conclusion ce superbe doux morceau, triste s'il en est, véritablement bien placé à la fin de l'album (syndrome "générique de fin de film"). On sent la chanteuse partir, après nous avoir laissé écouter ce nouvel album décidemment bien charmeur. Aurevoir et merci.

Evidemment si l'on compte, on arrive à 14 titres. Néanmoins, on réalise qu'il y a 3 interludes et qu'aucune chanson n'atteint les 5 minutes. Donc au total, "Uh Huh Her" dépasse à peine les 41 minutes. C'est court, comme toujours, mais au moins la qualité est là. Je recommande PJ Harvey pour sa magnifique voix et ses qualités de musicienne. Rares sont les chanteuses à avoir autant de charisme. "Uh Huh Her", court, certes, mais impeccable.
bugman
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Message par bugman »

PJ Harvey, on n'en parle pas assez !...
Mais pourrions-nous ne plus pouvoir en parler d'ici bientôt ?

Elle aurait annoncé ce week end qu'elle mettait un terme à sa carrière, lors d'un concert privé à Paris !
Info ou intox ?? Coup de bluff ou coup de blues passager ?
Ce serait bien dommage d'en rester là. Il y a suffisament peu de filles dans le rock pour qu'elle jette l'éponge !! Tu n'as pas le droit, Polly ! Please, ne nous laisse pas seuls avec Avril Lavigne !! :doute: :cry:
We are together, we are unified
And all for the cause
Because together we got power
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