Et sinon pour contredire Sam, Ségolène Royal se dit favorable à un débat avant le premier tour. Le Monde en parle:
Je note pour ma part que l'argument de Sarkozy ne tient pas la route. C'est justement maintenant que l'on connaît les candidats et qu'ils sont douze que l'on peut plus facilement organiser des débats en face-à-face (un contre un) avec stricte égalité du temps de parole. J'apprécierai autant un match "Le Pen-Besancenot" ou que le très convenu "Royal-Sarkozy". Et même, ce qui m'intéresserait vraiment, ce sont des débats "à couleur unique" : "Buffet-Royal" (sans jeu de mots :moque:) ou "De Villiers-Le Pen". Après il y a Bayrou à caser, mais ça ne posera pas de problèmes puisque tout le monde lui en veut. :P La gauche et la droite l'accusent d'être de droite, et en même temps la gauche l'accuse également de lui piquer des idées; c'est très cohérent... mais surtout cela montre l'embarras dans lequel Bayrou les met (et se met) et la fragilité du clivage si l'on gratte un peu.Le Monde a écrit :François Bayrou et Ségolène Royal pour un débat avant le premier tour, Nicolas Sarkozy sceptique
Ce ne sont pas encore des appels francs et massifs. Mais petit à petit, certains candidats à l'élection présidentielle se disent prêts à débattre avant le premier tour, le 22 avril. Derniers en date, Ségolène Royal et François Bayrou se sont tous deux prononcés, lundi 19 mars, en faveur d'un tel débat, Mme Royal affirmant qu'elle n'y était "pas hostile" et M. Bayrou lançant aux micros de France 2 : "Invitez-nous, je viendrai."
"Les Français sont en demande de bien comprendre les différences, ils sont même en demande de débats", a déclaré la candidate socialiste lors d'une rencontre informelle avec la presse, estimant que "les espaces de temps pour préciser les choses, faire de la pédagogie sur les projets sont quand même très courts". Elle a cependant posé ses conditions : elle accepterait des débats "si on [lui] en propose, avec un nombre restreint de débatteurs", à savoir"les principaux candidats". "Il ne faut pas pas non plus que cela devienne quelque chose où l'on ne s'entend plus", a-t-elle fait valoir, éludant une question sur une éventuelle participation de Jean-Marie Le Pen. "Ce n'est pas à moi de proposer, de faire des annonces sur les débats", a-t-elle expliqué.
C'est là que le bât blesse, pour Nicolas Sarkozy, qui s'est lui aussi exprimé sur le sujet lundi. "C'est quand même une drôle d'idée de demander l'organisation d'un débat à un moment où on ne peut plus les organiser puisqu'il y a douze candidats. Comment vous allez faire puisqu'on est tous à la stricte égalité ?", a-t-il fait remarquer, dubitatif. Et de conclure : "Si Mme Royal voulait un débat, il fallait qu'on le fasse avant."
UN DÉBAT SOUHAITÉ
En la matière, médias et candidats ne cessent de se renvoyer la balle. François Bayrou, qui a appelé à plusieurs reprises à des débats avec Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et Jean-Marie Le Pen, se garde, lui aussi, de se prononcer sur les modalités d'un tel débat. Invité de l'émission "Question ouverte", lundi soir sur France 2, le candidat UDF a semblé apostropher les journalistes en lançant un "Organisez-le !". Mais lui aussi pose ses conditions sans préciser comment il entend possible de les mettre en œuvre : "Un débat est utile à condition que nous ayons des conditions normales pour discuter entre nous et pas une cacophonie", a-t-il précisé.
Tout début mars, le directeur de l'information de France 3, Paul Nahon, a indiqué qu'il avait demandé personnellement par écrit à tous les candidats de participer à cette forme de débat, mais que"les candidats ne souhaitaient pas débattre entre eux" à ce stade, hormis la candidate communiste, Marie-George Buffet, seule à avoir répondu favorablement.
L'attente paraît pourtant forte. M. Nahon s'était exprimé après une rencontre avec une délégation de journalistes de France Télévisions, qui avaient lancé le 12 février un "Appel pour l'organisation de débats contradictoires entre les candidats", signé depuis par plus de 10 000 personnes, selon ses initiateurs. Selon un sondage OpinionWay pour Le Journal du dimanche, effectué les 13 et 14 mars, 80 % des personnes interrogées souhaitent "tout à fait" ou "plutôt" l'organisation d'un ou plusieurs débats télévisés entre Ségolène Royal, François Bayrou et Nicolas Sarkozy avant le premier tour.
P.S.: et un gros portrait de FB dans Le Monde (3 pages tout de même) : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... r=RSS-3208
Plutôt honnête sur les défauts et les qualités, à lire avant que ça ne tombe aux archives payantes.