The Dandy Warhols

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Kynerion
paint it black
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Message par Kynerion »

"Odditorium or Warlords of Mars", c'est le nouveau monument que nous ont préparé les Dandy Warhols. Jamais dans leur époque, ils sont souvent un cran en avant ou en arrière, mais toujours un cran au-dessus de la moyenne. Comme si chaque titre, chaque morceau, chaque pièce musicale avait une âme propre, une histoire. Il est évident que passer à côté d'un album des Dandy, c'est passer à côté du rock. Alors, après quatre albums phénomènes (je crois pour ma part que je ne me remettrai jamais de Thirteen tales from urban bohemia) on est à chaque fois dans l’attente de ce que nous réservent les DW. Cette fois-ci, c’est avec un titre qui tient plus de la saga littéraire ou cinématographique que de musique qu’il reviennent. Et à l’écoute, l’album se révèle effectivement être un nouveau recueil de passages scenaristiques mis en musique.

On commence avec cette intro vocale, Colder than the coldest winter, récit introductif d’une minute, prétentieux sur le côté mythique du groupe, mais au second degré. Un texte dont je ne résiste pas à l’envie de vous le retranscrire:
“By the end of the Great War The Dandy Warhols had progressed far beyond the traditional jug band sound. Zia had all but hung up the wash-tub bass in favour of her new invention which she called the synthesiser. The banjo was still there but now it was electrified through a flat microphone which Pete had wound tightly with copper wire and called his pick up, and in turn made it louder by what Fathead jokingly called Pete's amp. Well, the name stuck and by the time such luminaries as Gene Vincent, Elvis Presley and BB King had heard this new Warhols sound they were calling it rock and roll. Dandy frontman Courtney Taylor-Taylor would be quoted as saying, "I know it's only rock and roll, but I think I like it." I'm Bill Curtis and you're listening to a piece of history...”
Et effectivement…

La vraie première claque intervient avec le premier morceau, Love is the new feel awful, énorme pièce de 9’36” qui annonce la couleur, en débauche de sonorités qui renforcent l’impression de bande originale. Dans le genre éclectique, Easy, le titre suivant, n’est pas en reste: d’une durée de 7’32”, il offre un début simplement correct mais balance un redémarrage à 4’52” qui en fait toute sa qualité.

Morceau plus court (4’29”), All the money or the simple life honey nous rappelle surtout à quel point Courtney Taylor-Taylor (chanteur charismatique s’il en est) n’a aucune voix; ou plutôt exactement, il a toutes les voix possibles tellement il peut varier. Encore un gros morceau bien rock, enchaînant avec le plus fantaisiste et irresistiblement country The new country, qui ne pouvait pas mieux porter son nom (et qui ne fait "que" 2’10”). Alors que Holding me up remonte à plus de 7 minutes de musique cette fois-ci bien bercée par la voix “habituelle” et terriblement charmeuse de Courtney. Un morceau qui fleure bon les albums précédents, et notamment “Thirteen tales…”.

Interlude de 55 secondes, Did you make a song with Otis semble sortir tout droit d’un repas entre potes où l’on chante à table en tapant des petites cuillères contre les verres. Funny.

On repart pour une vérité philosophique avec Everyone is totally insane (3’41”), un synthé très bien fondu dans les instruments, et toujours ce son puissant si caractéristique, avec sa lourde rythmique.

Smoke it, c’est le morceau d’après (et c’est le premier single, normal avec ses 4’06”), emmené à pleine vitesse, un bon morceau pour la route, qui ne masque pas la teneur du reste de l’album, c’est un bon point de nos jours avec tous ces singles non-représentatifs.
L’intro stridente et saturée de Down like disco (4’54”) n’est qu’un prétexte à une nouvelle débauche de puissance sonore. Courtney y prend une voix aigue, et nous sort l’artillerie lourde de guitares. Toujours aussi jouissif.
There is only this time (4’40”) est la chanson calme de l’album, au rythme continu, avec ses quelques changements instrumentaux mais pas de réelle évolution. Cette légèreté constraste fortement avec le dernier titre, A loan tonight, très sombre (encore une voix différente, comme une complainte), un beat long et sourd, qui s’estompe à 2’40” pour une courte durée, et ça reprend, et ainsi de suite jusqu’à la fin à… 11’49”! Final en demi-teinte, mais qui fait très final justement.

Bon et bien voilà, avec ses douze titres (1+11 en réalité) bien garnis pour la plupart, l’album dépasse l’heure de musique. Et les Dandy Warhols confirment, eux. Cette année j’aurais craché sur Coldplay, j’aurais trouvé moyen Gorillaz, The Coral, les Foo Fighters, et je serai sans doute peu positif avec Franz Ferdinand. Avec toutes ces déceptions des albums attendus (et d’énormes bonnes surprises à côté), il fallait THE album pour me réconcilier avec ces groupes connus. Et voilà les Dandy Warhols, fort d’un album typique, fidèles à eux-mêmes et pourtant tellement en décalage (voire, en avance) sur leur genre. Et ça fait du bien. 2005 n'est pas finie...
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radiopyramidheadsong
the dark of the matinée
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Message par radiopyramidheadsong »

Depuis Welcome to the monkey house, j'ai beaucoup de mal avec ce que sortent les dandy warhols, ce nouvel album semble bien partit pour me faire regretter encore et encore 13 tales ...
Top à la vachette
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