Oui, il y a des prodiges qui meurent trop jeunes, et ils deviennent des génies, puis de véritables mythes. Si je n'ai jamais accroché "le" Jeff Buckley, en revanche je reste scotché sur
From a basement on the hill, le sixième et dernier album d'Elliott Smith, qui décida de mettre fin à ses jours juste avant la fin de celui-ci, en octobre 2003. Oui, ce fut long avant qu'enfin cet ultime chef-d'oeuvre musical parviennent à de rares oreilles connaisseuses. Si ce nom ne vous dit rien c'est que vous avez raté sa nomination aux Oscars pour un titre de la BO de Will Hunting (mais laquelle? il a fait 6 chansons sur les 15 :whah:), et sinon il se trouve aussi le magnifique "Because" sur la BO de American Beauty.
D'autre part, Bugman nous a déjà parlé d'Elliott Smith sur Onlike, c'était à partir de
là et aussi
là.
15 titres pour 58 minutes, voilà qu'en plus Elliott n'était pas radin en musique, ça devient rare.
Coast to coast : ce titre met immédiatement l'auditeur face au potentiel créatif de l'artiste. Une intro en simple montée, et un son lourd qui débarque accompagné cependant de guitares plus classiques. On fait connaissance (pour ma part) avec la voix d'Elliott Smith, une voix qui n'a rien d'exceptionnelle mais qui est fort agréable. "Coast to coast" est une chanson vraiment rock, très riche, qui donne de bonnes sensations dès sa première écoute. Enfin, un final composé d'une petite mélodie au piano et d'extraits de radio, original et intelligent.
Lets get lost : ou comment enchaîner avec un deuxième titre dans un registre différent. Voici une magnifique ballade avec cette fois-ci le minimum d'instruments (une ou deux guitares et une basse), et la voix d'Elliott qui vous transporte, parfois doublée d'une voix féminine.
Pretty (ugly before) : ah, ça rappelle l'heure de gloire de la chanson pop (c'est-à-dire, de nos jours) où le piano s'allie habilement avec les guitares. Les références musicales fusent dans la tête. Là encore, les voix sont superbement bien posées et emmêlées. Classique mais excellent.
Don't go down : encore une intro montante, à la guitare saturée. Une chanson rock, sombre, au rythme profond et assez lent, plutôt portée par sa basse et sa batterie. Classique, sauf jusqu'à sa dernière minute qui atteint son apogée.
Strung out again : retour à la ballade, une guitare sèche et une guitare électrique, mais ça n'est que l'intro puisqu'à 50" le refrain montre sa puissance. Transparaît alors définitivement la mélancolie et la déprime qui auront raison d'Elliott. Un fatalisme prenant.
A fond farewell : argh, c'en est génial ces enchaînements de chansons rock, folk, pop qui explorent les recoins du genre. Encore une fois c'est un titre rock, mais encore différent, la chanson easy-listening pure, toute simple et pourtant si bien construite, où malheureusement le tragique mot "suicide" peut être entendu. De l'émotion, il en sort de partout dans ses chansons.
Kings crossing : intro en phrasé et petite note de guitare électrique. Puis des voix en choeur, puis celle d'Elliott Smith, puis une chanson qui n'explose vraiment qu'à sa moitié, montrant toute sa variété avec plusieurs temps vraiment différents.
Ostriches and chirping : interlude de 34 secondes où l'on entend sifflements d'oiseaux et sorte de marche militaire (autrichienne).
Twilight : une ballade triste (évidemment, dirais-je) agrémentée d'un violon quand Elliott Smith ne chante pas. Simple et beau, avec un final ponctué de bruits de nature.
A passing feeling : chanson qui oscille entre le doux-calme vocal et l'explosion musicale, emblématique de ce que savait faire Elliott Smith. Que rajouter?
Last hour : on pourrait craindre que le chanteur se répète lorsqu'il écrit ses ballades, et pourtant il réussit à se renouveller sans difficulté, même si celle-ci n'est pas la meilleure, elle n'est pas à jeter, loin de là. Pareille du début à la fin.
Shooting star : morceau le plus long de l'album (6 minutes), "Shooting Star" n'a pas autant de charisme que ses prédécesseurs, mais bon on s'en fout un peu puisqu'on a déjà dépassé la dizaine de chansons de l'album, c'est donc de l'extra au regard de ce qui se fait de nos jours. L'occasion une nouvelle fois d'apprécier la débauche de sonorités dans ses titres.
Memory lane : la chanson qui a donné le titre à l'album, petit morceau pop sans doute le plus joyeux de tous, cela s'entend à la voix d'Elliott Smith et au rythme enjoué de sa guitare. Simple et beau (bis).
Little one : chantée par Elliott et une voix féminine en fond (j'ignore si c'est toujours la même). C'est encore une ballade on va dire.
A distorted reality is now a now a necessity to be free : pour finir en beauté, encore une chanson qui met toute la maîtrise musicale d'Elliott Smith à l'honneur, aussi bien d'ailleurs au niveau de ses instruments que de sa voix, avec une grande amplitude. Une véritable chanson de fin (avec piano), fin d'un album, début d'un mythe.
Bon sang procurez-vous le plus vite possible
From a basement on the hill, cela devrait être moins difficile que l'année dernière où la maison de disque s'est faite prier pour le sortir (le 18 octobre 2004). Pour ma part je vais essayer de remonter le temps et les albums pour venir rendre compte des ses morceaux précédents qui, aux dires des connaisseurs, sont tout aussi bons...
Oui, il y a des prodiges qui meurent trop jeunes, et ils deviennent des génies, puis de véritables mythes. Si je n'ai jamais accroché "le" Jeff Buckley, en revanche je reste scotché sur [i]From a basement on the hill[/i], le sixième et dernier album d'Elliott Smith, qui décida de mettre fin à ses jours juste avant la fin de celui-ci, en octobre 2003. Oui, ce fut long avant qu'enfin cet ultime chef-d'oeuvre musical parviennent à de rares oreilles connaisseuses. Si ce nom ne vous dit rien c'est que vous avez raté sa nomination aux Oscars pour un titre de la BO de Will Hunting (mais laquelle? il a fait 6 chansons sur les 15 :whah:), et sinon il se trouve aussi le magnifique "Because" sur la BO de American Beauty.
D'autre part, Bugman nous a déjà parlé d'Elliott Smith sur Onlike, c'était à partir de [url=http://forum.onlike.net/index.php?showtopic=287&view=findpost&p=4173]là[/url] et aussi [url=http://forum.onlike.net/index.php?showtopic=164&view=findpost&p=6215]là[/url].
15 titres pour 58 minutes, voilà qu'en plus Elliott n'était pas radin en musique, ça devient rare.
[b]Coast to coast[/b] : ce titre met immédiatement l'auditeur face au potentiel créatif de l'artiste. Une intro en simple montée, et un son lourd qui débarque accompagné cependant de guitares plus classiques. On fait connaissance (pour ma part) avec la voix d'Elliott Smith, une voix qui n'a rien d'exceptionnelle mais qui est fort agréable. "Coast to coast" est une chanson vraiment rock, très riche, qui donne de bonnes sensations dès sa première écoute. Enfin, un final composé d'une petite mélodie au piano et d'extraits de radio, original et intelligent.
[b]Lets get lost[/b] : ou comment enchaîner avec un deuxième titre dans un registre différent. Voici une magnifique ballade avec cette fois-ci le minimum d'instruments (une ou deux guitares et une basse), et la voix d'Elliott qui vous transporte, parfois doublée d'une voix féminine.
[b]Pretty (ugly before)[/b] : ah, ça rappelle l'heure de gloire de la chanson pop (c'est-à-dire, de nos jours) où le piano s'allie habilement avec les guitares. Les références musicales fusent dans la tête. Là encore, les voix sont superbement bien posées et emmêlées. Classique mais excellent.
[b]Don't go down[/b] : encore une intro montante, à la guitare saturée. Une chanson rock, sombre, au rythme profond et assez lent, plutôt portée par sa basse et sa batterie. Classique, sauf jusqu'à sa dernière minute qui atteint son apogée.
[b]Strung out again[/b] : retour à la ballade, une guitare sèche et une guitare électrique, mais ça n'est que l'intro puisqu'à 50" le refrain montre sa puissance. Transparaît alors définitivement la mélancolie et la déprime qui auront raison d'Elliott. Un fatalisme prenant.
[b]A fond farewell[/b] : argh, c'en est génial ces enchaînements de chansons rock, folk, pop qui explorent les recoins du genre. Encore une fois c'est un titre rock, mais encore différent, la chanson easy-listening pure, toute simple et pourtant si bien construite, où malheureusement le tragique mot "suicide" peut être entendu. De l'émotion, il en sort de partout dans ses chansons.
[b]Kings crossing[/b] : intro en phrasé et petite note de guitare électrique. Puis des voix en choeur, puis celle d'Elliott Smith, puis une chanson qui n'explose vraiment qu'à sa moitié, montrant toute sa variété avec plusieurs temps vraiment différents.
[b]Ostriches and chirping[/b] : interlude de 34 secondes où l'on entend sifflements d'oiseaux et sorte de marche militaire (autrichienne).
[b]Twilight[/b] : une ballade triste (évidemment, dirais-je) agrémentée d'un violon quand Elliott Smith ne chante pas. Simple et beau, avec un final ponctué de bruits de nature.
[b]A passing feeling[/b] : chanson qui oscille entre le doux-calme vocal et l'explosion musicale, emblématique de ce que savait faire Elliott Smith. Que rajouter?
[b]Last hour[/b] : on pourrait craindre que le chanteur se répète lorsqu'il écrit ses ballades, et pourtant il réussit à se renouveller sans difficulté, même si celle-ci n'est pas la meilleure, elle n'est pas à jeter, loin de là. Pareille du début à la fin.
[b]Shooting star[/b] : morceau le plus long de l'album (6 minutes), "Shooting Star" n'a pas autant de charisme que ses prédécesseurs, mais bon on s'en fout un peu puisqu'on a déjà dépassé la dizaine de chansons de l'album, c'est donc de l'extra au regard de ce qui se fait de nos jours. L'occasion une nouvelle fois d'apprécier la débauche de sonorités dans ses titres.
[b]Memory lane[/b] : la chanson qui a donné le titre à l'album, petit morceau pop sans doute le plus joyeux de tous, cela s'entend à la voix d'Elliott Smith et au rythme enjoué de sa guitare. Simple et beau (bis).
[b]Little one[/b] : chantée par Elliott et une voix féminine en fond (j'ignore si c'est toujours la même). C'est encore une ballade on va dire.
[b]A distorted reality is now a now a necessity to be free[/b] : pour finir en beauté, encore une chanson qui met toute la maîtrise musicale d'Elliott Smith à l'honneur, aussi bien d'ailleurs au niveau de ses instruments que de sa voix, avec une grande amplitude. Une véritable chanson de fin (avec piano), fin d'un album, début d'un mythe.
Bon sang procurez-vous le plus vite possible [i]From a basement on the hill[/i], cela devrait être moins difficile que l'année dernière où la maison de disque s'est faite prier pour le sortir (le 18 octobre 2004). Pour ma part je vais essayer de remonter le temps et les albums pour venir rendre compte des ses morceaux précédents qui, aux dires des connaisseurs, sont tout aussi bons...