par Mg » 28 avr. 2007, 17:12
The Road To Guantanamo
n aime toujours voir surgir du domaine artistique une critique de la politique contemporaine. Dans ce domaine, les films de guerre retraçant le destin de soldats étriqués tout au long de conflits sanglants avaient brillés quelquefois par leur audace. Mais on avait du mal à voir l'actualité récente sous les feux des projecteurs. Michael Winterbottom co-réalise ici un film poignant sur l'idiotie à l'américaine.
Et sans perdre de temps! En effet, le film s'intéresse aux destins de trois jeunes anglais, arrivés fin Septembre 2001 au Pakistan puis en Afghanistan pour célébrer un mariage. Pris entre deux feux lors de l'invasion américaine, ils sont rapidement capturés puis traités comme de dangereux combattants d'Al-Quaida.
L'histoire est édifiante en ce que ce semi-documentaire raconte une histoire vraie. Comment trois citoyens britanniques, d'origine pakistanaise, sont détenus plus de deux ans par l'armée américaine, et accusé de ce qu'ils ne sont pas. Preuves à l'appui, on leur démontre qu'ils sont coupables sans les écouter. Certes, le contexte est exceptionnel ; juste après le 11 Septembre 2001, les Etats-Unis sont en mode "guerre", et l'armée américaine à fleur de peau. Mais sous le témoignage des trois ex-prisonniers de Guantanamo, on décèle une vérité peu reluisante. Et c'est là le point fort du film ; ici, pas de combats, pas d'héroïsme ou de dramaturgie de fiction. Les trois anglais ont été libérés quelques 24 mois après leur arrestation à la frontière pakistanaise, et raconte face caméra leur histoire. Sans prise de position, ni haine ou rancoeur, ils racontent leur histoire. Alors évidemment, quelques éléments sont sans doute mis en valeur, mais l'ensemble tient la route. On découvre le quotidien d'un prisonnier de guerre, traité comme un combattant ennemi.
Le plus dur dans cette "anecdote" parmi tant d'autres, est de voir comment l'armée américaine, la plus forte du monde, peut traiter un homme désarmé, sans défense après son arrestation, lors de transfert ou interrogatoire. Des méthodes peu reluisantes qui ne met pas en valeur son image. L'arrogance et la vue limitée des américains est ici mis en avant, avec des éléments édifiants. Ou comment accuser un homme de participer à des réunions d'Al-Quaida en Afghanistan en Juillet 2000 à l'appui de vidéos flous, alors que ce même homme prouve qu'il travaillait à cette période en Angleterre.. Consternant d'idiotie, on pourrait croire à une parodie, si ce n'était le parti pris du réalisme poussé à son comble qu'on choisit les deux réalisateurs. Finalement, la reconstitution parfaite de ces deux ans d'enfer pour nos trois anglais fait prendre conscience de la pensée fermée d'une Amérique en guerre..
Bien plus efficace qu'un film de guerre classique, The Road To Guantanamo fait preuve d'efficacité sur le message transmis, sans forcément prendre de position "anti" Amérique. La simple histoire de trois personnes injustement prise dans un contexte qui les dépassent, a conduit à une suite d'erreurs que les meilleurs services de renseignement au monde n'ont pas vus. Finalement, on peut craindre la force de frappe américaine.. qui frappe sans regarder. Un regard édifiant sur la volonté de certains politiques en place outre Atlantique.. et leurs conséquences sur le terrain. Et une belle plaidoirie pour les Droits de l'Homme.
Match Point
Woody ( Allen ) fait toujours autant de films, mais s'expatrie.. ça donne quelque chose de plus gamour ( Scarlett Johansonn!! ), voir malsain. En tout cas, c'est moins comique et plus romantico-dramatique que jamais. Si ce n'est quelques longueurs, on se laisse avoir par le film, à contempler la lente destruction du héros, et à se demander le pourquoi du comment de ses actions.. joli.
U-571
Film formaté à l'américaine, mais joli moment d'action sous l'eau, au moins il comporte une belle brochette d'acteurs en devenir, et ne dure pas trop longtemps!
[b]The Road To Guantanamo[/b]
n aime toujours voir surgir du domaine artistique une critique de la politique contemporaine. Dans ce domaine, les films de guerre retraçant le destin de soldats étriqués tout au long de conflits sanglants avaient brillés quelquefois par leur audace. Mais on avait du mal à voir l'actualité récente sous les feux des projecteurs. Michael Winterbottom co-réalise ici un film poignant sur l'idiotie à l'américaine.
Et sans perdre de temps! En effet, le film s'intéresse aux destins de trois jeunes anglais, arrivés fin Septembre 2001 au Pakistan puis en Afghanistan pour célébrer un mariage. Pris entre deux feux lors de l'invasion américaine, ils sont rapidement capturés puis traités comme de dangereux combattants d'Al-Quaida.
L'histoire est édifiante en ce que ce semi-documentaire raconte une histoire vraie. Comment trois citoyens britanniques, d'origine pakistanaise, sont détenus plus de deux ans par l'armée américaine, et accusé de ce qu'ils ne sont pas. Preuves à l'appui, on leur démontre qu'ils sont coupables sans les écouter. Certes, le contexte est exceptionnel ; juste après le 11 Septembre 2001, les Etats-Unis sont en mode "guerre", et l'armée américaine à fleur de peau. Mais sous le témoignage des trois ex-prisonniers de Guantanamo, on décèle une vérité peu reluisante. Et c'est là le point fort du film ; ici, pas de combats, pas d'héroïsme ou de dramaturgie de fiction. Les trois anglais ont été libérés quelques 24 mois après leur arrestation à la frontière pakistanaise, et raconte face caméra leur histoire. Sans prise de position, ni haine ou rancoeur, ils racontent leur histoire. Alors évidemment, quelques éléments sont sans doute mis en valeur, mais l'ensemble tient la route. On découvre le quotidien d'un prisonnier de guerre, traité comme un combattant ennemi.
Le plus dur dans cette "anecdote" parmi tant d'autres, est de voir comment l'armée américaine, la plus forte du monde, peut traiter un homme désarmé, sans défense après son arrestation, lors de transfert ou interrogatoire. Des méthodes peu reluisantes qui ne met pas en valeur son image. L'arrogance et la vue limitée des américains est ici mis en avant, avec des éléments édifiants. Ou comment accuser un homme de participer à des réunions d'Al-Quaida en Afghanistan en Juillet 2000 à l'appui de vidéos flous, alors que ce même homme prouve qu'il travaillait à cette période en Angleterre.. Consternant d'idiotie, on pourrait croire à une parodie, si ce n'était le parti pris du réalisme poussé à son comble qu'on choisit les deux réalisateurs. Finalement, la reconstitution parfaite de ces deux ans d'enfer pour nos trois anglais fait prendre conscience de la pensée fermée d'une Amérique en guerre..
Bien plus efficace qu'un film de guerre classique, The Road To Guantanamo fait preuve d'efficacité sur le message transmis, sans forcément prendre de position "anti" Amérique. La simple histoire de trois personnes injustement prise dans un contexte qui les dépassent, a conduit à une suite d'erreurs que les meilleurs services de renseignement au monde n'ont pas vus. Finalement, on peut craindre la force de frappe américaine.. qui frappe sans regarder. Un regard édifiant sur la volonté de certains politiques en place outre Atlantique.. et leurs conséquences sur le terrain. Et une belle plaidoirie pour les Droits de l'Homme.
[b]Match Point[/b]
Woody ( Allen ) fait toujours autant de films, mais s'expatrie.. ça donne quelque chose de plus gamour ( Scarlett Johansonn!! ), voir malsain. En tout cas, c'est moins comique et plus romantico-dramatique que jamais. Si ce n'est quelques longueurs, on se laisse avoir par le film, à contempler la lente destruction du héros, et à se demander le pourquoi du comment de ses actions.. joli.
[b]U-571[/b]
Film formaté à l'américaine, mais joli moment d'action sous l'eau, au moins il comporte une belle brochette d'acteurs en devenir, et ne dure pas trop longtemps!