par SamuraiEdge » 07 juin 2006, 09:18
Oui, mais je réponds le matin suivant ! :D
Ce qui a de bien avec Kynerion, c'est que ses critiques ressemblent parfois à un étal de boucher-charcutier, mais que quand on critique ce qu'il aime... Enfin bref, je vais donc développer, histoire de démontrer que ce n'est pas un manque de goût mais une critique fondée. 3 exemples (attention SPOILER mais bon, maintenant, tout le monde a du voir ce film...)
1 - La scène du gars qui paye ses 75 dollars dans la clinique pour avoir le "plaisir" de prendre du bon temps avec une comateuse qui ne l'est plus. A la base, voilà une idée typiquement trash, dans la droite ligne de Pulp Fiction. On se dit donc que le petit QT va nous en faire un truc sympa, genre émasculation au scalpel ou autre joyeuseté. Et ben non, on a juste un rapide plan de tirage de lèvre, puis le mec en sang par terre. Et à côté de ça, on nous fait 5 minutes de gros plan sur le gros orteil d'Uma... Allez comprendre...
2 - La scène d'ouverture, ou le second meurtre. Là, on sent bien que QT a voulu choquer : vous pensez que je vais pas le faire hein ? Et ben si : Uma tue la mère de la petite fille sous ses yeux ! Ah ah ! Chui un provocateur, hein ?
Oui, sauf que pour que la scène ne soit pas coupée, QT a été obligé de faire en sorte que la gamine n'ait aucune réaction (imaginez si elle s'était mise à pleurer et tout, ç'aurait carrément été insoutenable). Du coup, on se retrouve avec une scène complètement surréaliste, où la gosse vient de voir sa mère se faire assassiner et ne pipe pas un mot, limite si elle propose pas à Uma de prendre un ptit kawa avant de reprendre la route...
3 - La scène de combat contre O-ren. Là, on avait un décor sublime, deux personnages au fort carisme, un combat au sabre, bref, de quoi faire un truc super. Mais le problème, c'est qu'à ce moment du film, on vient déjà de se taper 20 bonnes minutes de combat au sabre... QT en a conscience, et torche donc cette scène finale en 2 minutes : schlak-schlak-blabla-schlak, et c'est fini... Le paradoxe, c'est que, finalement, ce qui devrait être l'essentiel du film (les actes de vengeance) n'en sont qu'une infime partie... A vouloir mettre en image un gros délire perso (le combat contre les 88), QT en a sacrifier le coeur de son film...
Bref, tout ça pour dire que c'est comme si QT s'était appliqué à tout faire pour que son film ne ressemble pas à ce qu'il a fait avant (lenteur travaillée, personnages profonds, histoire creusée etc...) et qu'en même temps il ai cherché à respecter des codes et des shémas auquel il voulait faire référence mais qui finissent par bousiller son film (ultra violence, démesure, montage rapide)... Un beau gâchis, en somme, car il y avait matière à faire un film culte avec de telles idées et un tel talent...
De plus, le fait qu'on ne sache même pas qui sont les vipères et pourquoi elles ont commis ce carnage au mariage empêche de s'impliquer dans le "combat" de black mamba, qui est l'essentiel du film. Un comble !
Je le dis et je le répète donc : on peut aimer Kill Bill, j'en conviens, mais ce n'est pas un chef d'oeuvre, loin de là même...
Oui, mais je réponds le matin suivant ! :D
Ce qui a de bien avec Kynerion, c'est que ses critiques ressemblent parfois à un étal de boucher-charcutier, mais que quand on critique ce qu'il aime... Enfin bref, je vais donc développer, histoire de démontrer que ce n'est pas un manque de goût mais une critique fondée. 3 exemples (attention SPOILER mais bon, maintenant, tout le monde a du voir ce film...)
1 - La scène du gars qui paye ses 75 dollars dans la clinique pour avoir le "plaisir" de prendre du bon temps avec une comateuse qui ne l'est plus. A la base, voilà une idée typiquement trash, dans la droite ligne de Pulp Fiction. On se dit donc que le petit QT va nous en faire un truc sympa, genre émasculation au scalpel ou autre joyeuseté. Et ben non, on a juste un rapide plan de tirage de lèvre, puis le mec en sang par terre. Et à côté de ça, on nous fait 5 minutes de gros plan sur le gros orteil d'Uma... Allez comprendre...
2 - La scène d'ouverture, ou le second meurtre. Là, on sent bien que QT a voulu choquer : vous pensez que je vais pas le faire hein ? Et ben si : Uma tue la mère de la petite fille sous ses yeux ! Ah ah ! Chui un provocateur, hein ?
Oui, sauf que pour que la scène ne soit pas coupée, QT a été obligé de faire en sorte que la gamine n'ait aucune réaction (imaginez si elle s'était mise à pleurer et tout, ç'aurait carrément été insoutenable). Du coup, on se retrouve avec une scène complètement surréaliste, où la gosse vient de voir sa mère se faire assassiner et ne pipe pas un mot, limite si elle propose pas à Uma de prendre un ptit kawa avant de reprendre la route...
3 - La scène de combat contre O-ren. Là, on avait un décor sublime, deux personnages au fort carisme, un combat au sabre, bref, de quoi faire un truc super. Mais le problème, c'est qu'à ce moment du film, on vient déjà de se taper 20 bonnes minutes de combat au sabre... QT en a conscience, et torche donc cette scène finale en 2 minutes : schlak-schlak-blabla-schlak, et c'est fini... Le paradoxe, c'est que, finalement, ce qui devrait être l'essentiel du film (les actes de vengeance) n'en sont qu'une infime partie... A vouloir mettre en image un gros délire perso (le combat contre les 88), QT en a sacrifier le coeur de son film...
Bref, tout ça pour dire que c'est comme si QT s'était appliqué à tout faire pour que son film ne ressemble pas à ce qu'il a fait avant (lenteur travaillée, personnages profonds, histoire creusée etc...) et qu'en même temps il ai cherché à respecter des codes et des shémas auquel il voulait faire référence mais qui finissent par bousiller son film (ultra violence, démesure, montage rapide)... Un beau gâchis, en somme, car il y avait matière à faire un film culte avec de telles idées et un tel talent...
De plus, le fait qu'on ne sache même pas qui sont les vipères et pourquoi elles ont commis ce carnage au mariage empêche de s'impliquer dans le "combat" de black mamba, qui est l'essentiel du film. Un comble !
Je le dis et je le répète donc : on peut aimer Kill Bill, j'en conviens, mais ce n'est pas un chef d'oeuvre, loin de là même...