Ne vous laissez pas tromper par le titre apparemment banal de ce livre, voilà ce qu'on appelle un phénomène, un Ovni littéraire, le genre d'oeuvre qui provoque bien des passions et des tourments, que ce soit pour susciter l'admiration ou la critique B)
Mais avant de vous entretenir plus avant de "La
Maison des Feuilles", je dois vous avertir qu'il s'agit d'un exercice assez délicat. Le livre est, tant dans le fond que dans la forme, sacrément original, pour ne pas dire psychotique au dernier degré. Vous pouvez trouver un aperçu de la façon dont sont organisées de certaines pages
sur ce site, cela vous donnera un aperçu du genre de byzarreries auquel le lecteur se trouve sans cesse confronté.
Or, il se trouve que l'écriture, tout comme l'histoire en elle-même, sont aussi torturées et barrées que la mise en forme...
Bref, autant vous avertir que je ne cherche absolument pas l'exhaustivité, juste la meilleure façon de vous donner envie de lire ce drôle de livre... ^^
"La
Maison des Feuilles" comporte en réalité trois histoires, se chevauchant sans cesse : celle de Zampano, celle de Johnny Errand et celle de Will Navidson.
Le livre débute avec une mise en garde de Errand : celui-ci affirme avoir trouvé une sorte de manuscrit, ou plutot un amas eclectiques de documents et notes manuscrites, écrit par un vieil homme, Zampano. Ce texte prend la forme d'un essai, écrit au sujet d'un film, le
Navidson Record. Ce film est un film 'autobiographique' de Navidson lui-même, racontant l'experience surnaturelle à, laquelle il fait face lors de son installation dans sa nouvelle
Maison.
Après la mise en garde de Errand, le lecteur se trouve confronté à la reproduction du manuscrit de Zampano, annoté par Errand. C'est grace à ces notes que Errand tente de faire la lumière sur le vie et l'oeuvre de Zampano (première histoire) tout en racontant (via de longue digression n'ayant a première vue rien à voir avec le
Navidson Record) sa propre vie (deuxième histoire). Avec la description du
Navidson Record, cela fait donc trois histoires.
J'espère que vous avez bien suivi jusque là car après, ça se complique.... :D
En effet, il s'avère que le
Navidson Record n'existe pas. Tout semble avoir été inventé par Zampano. C'est cela qui motive les recherches que Errand à mené, et dont il nous livre le résultat via des notes de bas de pages. Le problème est qu'entre les notes de Zampano lui-même (pour la plupart fictives, elles-aussi) et celles d'Errand, le livres se trouve bientôt 'dévoré' par les notes, véritables tourbillons de précisions et digressions inutiles et faussement académiques. Or, là où tout cela est très très fort, c'est que cette écriture composée d'un enchevêtrement des notes de bas de pages se renvoyant constamment les unes aux autres fait directement réfénrence à l'histoire du
Navidson Record !
Bon, je sais, je dois pas être super clair... :rolleyes: Mais persistez, ça vaut le coup, je vous promet ! ;)
Bien. Parlons du
Navidson Record.
Will Navidson, célèbre photographe, emmenage dans sa nouvelle maison. Un jour, il découvre une porte qui n'existait pas auparavant, perçée dans un mur séparant le salon du jardin. Or, la porte donne sur un couloir sombre et glacial, lui-même percé d'une porte. En d'autres termes : la maison est plus vaste à l'intérieur qu'à l'extérieur... Le
Navidson Record est en fait l'expérience de Navidson, filmé en grande partie par lui-même, et notamment l'exploration de ce tunnel.
Bref, entre cette vraie/fausse histoire à dormir debout, l'écriture pompeuse et compliquée de Zampano, les notes tarabiscotées et parfois franchement longues de Errand, les expériences personnelles byzarres de celui-ci et la mise en page tortueuse, autant dire que le lecteur se retrouve vite déboussolé ! :wacko:
Or, apparemment, tout cela ne sert qu'à masquer les énigme que Danielewski (le véritable auteur) à glissé dans son livre ! Car "La
Maison des Feuilles", en plus d'être un roman prenant et souvent très bien écrit, est une sorte de jeu de piste aux multiples niveaux de lecture. Fruit de 12 ans de travail (!), ce livre provoque en effet, chez celui qui s'y plonge corps-et-âmes, un intense désir de recherche et d'étude visant à percer le mystère de ce livre !
Perso, je n'en suis qu'à la première lecture. Mais il suffit de visiter le
site officiel du livre pour constater à quel point les fans peuvent se creuser les méninges !
Bref, vous l'aurez compris, voilà le genre de bouquin qui peut soit laisser totalement indifférent, soit fasciner au dernier stade. Avec son ambiance à la "Blair Witch", son originalité, son écriture "habitée", tour à tour hardue, simpliste, sombre et lyrique, ce livre m'a vraiment conquis ! B)
Mais je vous prévient : mettre le doigt dans l'engrenage, c'est l'adopter ! Or, avec ses 706 pages, ce livre est un gros morceau qu'il vaut mieux se laisser le temps de déguster !
Faible est le réconfort
que tirent ceux qui se désolent
quand les pensées continuent de dériver
alors que les murs continuent de bouger
et que ce vaste monde bleu qui est le nôtre
ressemble à une Maison de feuilles
quelques instants avant le vent
Ne vous laissez pas tromper par le titre apparemment banal de ce livre, voilà ce qu'on appelle un phénomène, un Ovni littéraire, le genre d'oeuvre qui provoque bien des passions et des tourments, que ce soit pour susciter l'admiration ou la critique B)
Mais avant de vous entretenir plus avant de "La [color=blue]Maison[/color] des Feuilles", je dois vous avertir qu'il s'agit d'un exercice assez délicat. Le livre est, tant dans le fond que dans la forme, sacrément original, pour ne pas dire psychotique au dernier degré. Vous pouvez trouver un aperçu de la façon dont sont organisées de certaines pages [url=http://www.zone51.com/ultime-atome/livres/chroniques/danielewski/maison.htm]sur ce site[/url], cela vous donnera un aperçu du genre de byzarreries auquel le lecteur se trouve sans cesse confronté.
Or, il se trouve que l'écriture, tout comme l'histoire en elle-même, sont aussi torturées et barrées que la mise en forme...
Bref, autant vous avertir que je ne cherche absolument pas l'exhaustivité, juste la meilleure façon de vous donner envie de lire ce drôle de livre... ^^
"La [color=blue]Maison[/color] des Feuilles" comporte en réalité trois histoires, se chevauchant sans cesse : celle de Zampano, celle de Johnny Errand et celle de Will Navidson.
Le livre débute avec une mise en garde de Errand : celui-ci affirme avoir trouvé une sorte de manuscrit, ou plutot un amas eclectiques de documents et notes manuscrites, écrit par un vieil homme, Zampano. Ce texte prend la forme d'un essai, écrit au sujet d'un film, le [i]Navidson Record[/i]. Ce film est un film 'autobiographique' de Navidson lui-même, racontant l'experience surnaturelle à, laquelle il fait face lors de son installation dans sa nouvelle [color=blue]Maison[/color].
Après la mise en garde de Errand, le lecteur se trouve confronté à la reproduction du manuscrit de Zampano, annoté par Errand. C'est grace à ces notes que Errand tente de faire la lumière sur le vie et l'oeuvre de Zampano (première histoire) tout en racontant (via de longue digression n'ayant a première vue rien à voir avec le [i]Navidson Record[/i]) sa propre vie (deuxième histoire). Avec la description du [i]Navidson Record[/i], cela fait donc trois histoires.
J'espère que vous avez bien suivi jusque là car après, ça se complique.... :D
En effet, il s'avère que le [i]Navidson Record[/i] n'existe pas. Tout semble avoir été inventé par Zampano. C'est cela qui motive les recherches que Errand à mené, et dont il nous livre le résultat via des notes de bas de pages. Le problème est qu'entre les notes de Zampano lui-même (pour la plupart fictives, elles-aussi) et celles d'Errand, le livres se trouve bientôt 'dévoré' par les notes, véritables tourbillons de précisions et digressions inutiles et faussement académiques. Or, là où tout cela est très très fort, c'est que cette écriture composée d'un enchevêtrement des notes de bas de pages se renvoyant constamment les unes aux autres fait directement réfénrence à l'histoire du [i]Navidson Record[/i] !
Bon, je sais, je dois pas être super clair... :rolleyes: Mais persistez, ça vaut le coup, je vous promet ! ;)
Bien. Parlons du [i]Navidson Record[/i].
Will Navidson, célèbre photographe, emmenage dans sa nouvelle maison. Un jour, il découvre une porte qui n'existait pas auparavant, perçée dans un mur séparant le salon du jardin. Or, la porte donne sur un couloir sombre et glacial, lui-même percé d'une porte. En d'autres termes : la maison est plus vaste à l'intérieur qu'à l'extérieur... Le [i]Navidson Record[/i] est en fait l'expérience de Navidson, filmé en grande partie par lui-même, et notamment l'exploration de ce tunnel.
Bref, entre cette vraie/fausse histoire à dormir debout, l'écriture pompeuse et compliquée de Zampano, les notes tarabiscotées et parfois franchement longues de Errand, les expériences personnelles byzarres de celui-ci et la mise en page tortueuse, autant dire que le lecteur se retrouve vite déboussolé ! :wacko:
Or, apparemment, tout cela ne sert qu'à masquer les énigme que Danielewski (le véritable auteur) à glissé dans son livre ! Car "La [color=blue]Maison[/color] des Feuilles", en plus d'être un roman prenant et souvent très bien écrit, est une sorte de jeu de piste aux multiples niveaux de lecture. Fruit de 12 ans de travail (!), ce livre provoque en effet, chez celui qui s'y plonge corps-et-âmes, un intense désir de recherche et d'étude visant à percer le mystère de ce livre !
Perso, je n'en suis qu'à la première lecture. Mais il suffit de visiter le [url=http://www.houseofleaves.com/forums/index.php]site officiel[/url] du livre pour constater à quel point les fans peuvent se creuser les méninges !
Bref, vous l'aurez compris, voilà le genre de bouquin qui peut soit laisser totalement indifférent, soit fasciner au dernier stade. Avec son ambiance à la "Blair Witch", son originalité, son écriture "habitée", tour à tour hardue, simpliste, sombre et lyrique, ce livre m'a vraiment conquis ! B)
Mais je vous prévient : mettre le doigt dans l'engrenage, c'est l'adopter ! Or, avec ses 706 pages, ce livre est un gros morceau qu'il vaut mieux se laisser le temps de déguster !
[i]Faible est le réconfort
que tirent ceux qui se désolent
quand les pensées continuent de dériver
alors que les murs continuent de bouger
et que ce vaste monde bleu qui est le nôtre
ressemble à une [color=blue]Maison[/color] de feuilles
quelques instants avant le vent[/i]